Du changement par rapport au projet initial

Propriétaire de ces terrains rachetés à la SNCF, dans le cadre de sa compétence économique, la communauté d’agglomération de Cambrai a dû faire face à des incertitudes et, notamment, à la défection de la CCI Grand-Hainaut. Faisons le point.

Une vue, prise du Pont de l’avenue Michelet. Le bâtiment tertiaire a donc accueilli l’IFSI de Cambrai.
Une vue, prise du Pont de l’avenue Michelet. Le bâtiment tertiaire a donc accueilli l’IFSI de Cambrai.
D.R.

Une vue, prise du pont de l’avenue Michelet. Le bâtiment tertiaire a donc accueilli l’IFSI de Cambrai.

C’est un projet déjà ancien, mené par la communauté d’agglomération de Cambrai (CAC). S’il apparaît plus avancé en ce printemps, il s’est accompagné d’incertitudes et d’imprévus. Il s’agissait, rappelons-le, de réaménager environ 4,5 hectares de locaux et de terrains inutilisés, bien situés à proximité du centre ville, entre la gare SNCF, place Maurice-Schumann, et le pont de l’avenue Michelet. Le pôle Gare était, à l’origine, promis à l’emploi et à la formation.

Après une étude d’aménagement en 2008, des négociations avec la SNCF et RFF à l’époque, les terrains ont été acquis par la CAC en 2011. La première pierre d’un «Pôle emploi», de 1 500 m2, a été posée en mars 2012. But : réunir en un même lieu deux agences de Cambrai et leurs personnels. L’ouverture s’est faite en juin 2013.

Les autres pièces du puzzle ont connu des aléas. Pour ce vaste projet, très étalé dans le temps, la CAC a obtenu diverses aides, du Département, de la Région, de l’Europe et de l’Etat.

 

Collège Paul-Duez. Vu les difficultés affichées par le Département, le projet de reconstruction de ce collège a traversé une période d’incertitude. Jusqu’à ce que la CAC apprenne, fin février, que le collège Paul-Duez faisait partie des cinq qui devraient être reconstruits dans les cinq ans à venir, à raison de 15 à 20 millions d’euros par établissement. L’Intercommunalité, qui a vendu le terrain (11 500 m2) au Département, attend maintenant un échéancier plus précis.

 

Halle SNCF. La halle SNCF, édifiée avant la guerre 14-18, a connu, elle aussi, une phase d’incertitude. Disparaîtra, disparaîtra pas ? A un moment, disait-on, elle était menacée par le projet de collège… Selon la CAC, elle devrait être conservée même si elle a été réduite de moitié. Pourrait-elle devenir une salle de sport, liée ou non au collège ? Un lieu culturel ? Son sort n’a pas encore été réglé.

 

Bâtiment de formation. Au départ, il devait accueillir un site de formation de la CCI Grand-Hainaut. Mais, une fois le bâtiment de 2 500 m2 construit, la CAC a eu la confirmation de ses doutes : la Chambre de commerce, malgré les engagements pris, s’était retirée du projet. La CCI a donc poursuivi sa stratégie de retrait du Cambrésis comme de la Sambre-Avesnois en faisant faux bond. Rappelons que la CCI, recentrée sur Valenciennes, s’était déjà débarrassée du centre Formatech de Solesmes (racheté par la Chambre des métiers) d’une façon que les élus du Cambrésis avaient déjà jugé peu élégante…

La CAC a dû chercher un autre «locataire» et, finalement, l’Institut de formation en soins infirmiers (l’IFSI), qui avait besoin de nouveaux locaux, a investi les lieux cette année. Ce projet s’est fait en lien avec l’Hôpital et en accord avec le Conseil régional compétent pour la formation.

L’AFPA devrait installer des formations liées au domaine paramédical sur les 700 m2 non occupés.  

 

Halle de formation à l’agroalimentaire. Ce projet-là, annoncé sur 3 000 m2, n’a pas vu le jour : une nouvelle déception pour la CAC. Il devait se faire avec l’AFPA, gestionnaire pressenti, mais les difficultés financières de l’organisme de formation en ont, apparemment, décidé autrement. Du côté de la CAC, on indique qu’une réflexion est en cours avec la Chambre des métiers qui, à la différence de la CCI Grand-Hainaut, s’est redéployée dans le Cambrésis : rachat de Formatech à Solesmes et construction à Caudry d’une antenne de son URMA (Université régionale des métiers de l’artisanat).

 

Voirie, parkings, gare routière. La voirie nouvelle et principale (rue du Colonel-Francis-Nicol) a été complétée cette année d’une gare routière de 28 quais (8 pour le réseau urbain de la CAC, les autres pour les cars départementaux). Début avril, les aménagements étaient en bonne voie. Des parkings gratuits ont été créés pouvant servir aux passagers de la SNCF comme à tous les publics. L’espace devant la gare, libéré, doit être refait. La réflexion est en cours. Mais il s’agit d’un dossier de la Ville.