Doublet reçoit l’oscar du Mécénat culturel 2012
Le fabricant nordiste de drapeaux a reçu un grand prix national pour ses actions exemplaires en faveur de la culture. Une consécration méritée.
Doublet s’affiche partout, mais sous les couleurs des autres. Les drapeaux des Jeux olympiques, l’habillage du cours de l’Open GDF-Suez, les costumes dessinés par Castelbajac pour la parade de lille3000 sont des réalisations de l’entreprise d’Avelin. Spécialisé dans la conception, la fabrication et l’installation d’équipements et de supports de communication à destination des collectivités, des entreprises et des organisateurs d’événements, Doublet est aussi un mécène qui a choisi la culture comme domaine d’expression.
La culture comme politique de société. Design, arts plastiques, art numérique, scénographie et photographie : c’est l’art contemporain que Doublet a choisi. Parce que c’est le domaine de l’innovation et de la création et parce que c’est un art qui, en termes de mécénat, est souvent plus personnel et donc plus accessible que l’art classique qui apparaît sacralisé, explique-t-on chez le spécialiste du drapeau.
Les autres arguments en faveur du mécénat de la culture est de l’ordre sociétal : il permet de donner leur chance aux artistes et de faire participer les équipes créatives et techniques de la société à un projet qui s’insère dans leur savoir-faire.
Les actions de mécénat sont à la fois locales, afin de s’inscrire dans une dynamique régionale de proximité (festival annuel de musique classique Ars Terra, en Picardie), et également nationales (mécénat de la fresque Chuuuuuttttt !!!!!! (350 m2) de l’artiste nordiste Jef Aérosol, place Stravinski à côté de Beaubourg, à Paris l’été dernier, ou encore celui des trompe-l’œil photographiques Transparence et Faux-semblants (450 m2) de l’artiste suisse Renate Buser, exposés à Aigues-Mortes jusqu’au 30 novembre 2012.
Le mécénat de compétences comme vecteur de créativité. Ici, le mécénat n’est pas en numéraire mais de compétences, c’est-à-dire que Doublet met son savoir-faire et sa technologie au service d’un projet culturel. Car ici on pense fermement que les collaborations artistiques et créatives font progresser les collaborateurs et sont sources de motivation, de mobilisation, de créativité et de fierté pour les salariés. «La culture tire l’économie, et c’est cette conviction que le monde entrepreneurial et culturel sont liés qui guide les projets», aime à dire Luc Doublet, PDG. L’entreprise n’est plus seulement vue comme une entité économique mais devient un lieu d’ouverture et d’échange qui permet aux salariés de grandir et d’acquérir de nouvelles expériences.
L’Admical (association reconnue d’utilité publique qui développe la pratique du mécénat d’entreprise en France depuis 1979), instance nationale spécialiste du mécénat en France, a récompensé ces actions par l’oscar Jacques-Rigaud du Mécénat culturel (ex aequo avec la banque Neuflize OBC et sa filiale d’assurance vie Neuflize Vie), remis lors de la 28e cérémonie des Oscars du mécénat d’entreprise, présidés par Mercedes Erra et Jean-Michel Ribes, le 13 novembre dernier à Paris. Pour le jury, ce prix partagé met en lumière deux paradigmes exemplaires du mécénat culturel : la PME et la grande entreprise. Des actions d’autant plus exemplaires que le mécénat culturel a baissé en France pour ne plus représenter que 26% du budget total du mécénat en 2012, contre 39% en 2008 (enquête Admical-CSA 2012).