Dojo Boost s’implante à Calais

Embellie dans le Calaisis ? C’est ce qu’espèrent les acteurs politiques et économiques avec l’installation de Dojo Boost dans les locaux consulaires de la zone d’activité Marcel-Doret à Calais. Le week-end du 5 avril dernier, une cinquantaine de projets ont été soumis aux cadres du Dojo.

« Lancement du Dojo Boost à Calais le 5 avril dernier ».
« Lancement du Dojo Boost à Calais le 5 avril dernier ».
CAPresse 2013

Lancement de Dojo Boost à Calais, le 5 avril dernier.

 L’histoire a commencé il y a quelques mois à Paris. Le président de la CCI Côte d’Opale, Jean-Marc Puissesseau, allait visiter l’un des quatre sites de l’entreprise Dojo Boost, capital-risqueur dans les entreprises à fort potentiel de croissance. John Lewis a investi sur l’emplacement géographique du Calaisis pour étendre sa toile de ruches à projets numériques : «Nous sommes à Paris, Bruxelles, Londres. Calais est parfaitement placé pour notre développement. Notre travail consiste en du conseil, du suivi et de l’aide au développement», explique le cadre britannique qui travaillé aux Etats-Unis. Sa méthode, c’est le lean management qui consiste en l’élimination de tout ce qui ne crée pas de valeur : surproduction, attentes, rebuts, corrections, process opératoires inutiles, transports, stocks… Pour résoudre tous ces problèmes récurrents, l’entreprise doit s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue. Cette politique entrepreneuriale des «petits pas» se décline à partir de choses simples, directement inspirée du Japon : trier, ranger, nettoyer, standardiser et respecter. Dans les trois premiers cas, il s’agit des causes de ce qui ralentit l’activité de l’entreprise. Pour les deux autres verbes, on parle du conditionnement de la valeur créée. Derrière cette «philosophie pratique», un état d’esprit doit dégager la perspective des porteurs de projets.

Valoriser un projet en s’appuyant aussi sur la trésorerie levée. L’ego est mis à contribution : chaque erreur, chaque manquement aux objectifs doit être transparent et analysé afin d’y répondre définitivement. C’est ce à quoi se sont appliquées une cinquantaine de personnes ayant un projet, durant le week-end du 5 avril dernier. Une bonne partie des candidats était issue de la nouvelle école d’ingénieurs de l’ULCO, partenaire du projet de Dojo Boost. L’entreprise investira dans les projets qu’elle estimera viables et à fort potentiel. Dojo Boost se fait fort de lever plus de fonds que les autres capital-risqueurs : «Là où les business angels investissent en moyenne 300 000 euros (qui seront valorisés à 770 000 euros) dans les start-up françaises, les jeunes pousses de Dojo Boost arrivent à rafler 500 000 euros, mieux valorisés ensuite pour atteindre jusqu’à 1,7 million d’euros» selon le service communication. SNCF développement et Vivendi soutiennent financièrement ce projet via respectivement une convention de soutien territorial et un plan de revitalisation. La CCI Cote d’Opale met un bâtiment complet à la disposition de Dojo Boost.