Diversité de talents pour le territoire
A Féron, huit personnes et leurs projets ont été distingués. Les talents primés sont variés : hommes, femmes, anciens salariés ou pas, créateurs ou repreneurs, milieu urbain ou rural… Avec aides et soutiens, ils ont tous fait un choix de vie.
La grange, et salle des fêtes, de Féron, près de Fourmies, a accueilli la remise des prix du concours Talents 2012 de la BGE Sambre- Avesnois. Ce concours, dont c’est la 14e édition, récompense des créateurs et repreneurs d’une activité, dont le parcours a retenu l’attention d’un jury. Les lauréats (voir par ailleurs) ont en commun d’avoir été conseillés, accompagnés et suivis par la Boutique de gestion.
Jean-Claude Charles, président du bureau local (qui vient de succéder à Muriel Allart), a rappelé à l’auditoire que ce concours avait une ampleur nationale mais qu’il commençait donc par le niveau local. “Ce concours a été inspiré par une expérience québécoise, a-t-il expliqué. Pour la Sambre- Avesnois, il y avait 26 candidatures. Chacun des 13 territoires de la BGE, soit 250 personnes, procède de la même façon, avec les partenaires et soutiens de l’association. L’étape régionale du concours Talents se jouera au salon Créer à Lille en septembre.”
Enthousiasme. La cérémonie a mis en évidence une diversité de projets, de parcours, d’âges et de localisations géographiques parmi ces lauréats. Lionel Dupureur, directeur territorial, les a appelés l’un après l’autre sur la scène afin qu’ils se présentent et reçoivent trophées et récompenses.
Tous ont bénéficié, à peu de choses près, des mêmes dispositifs d’aides à la création. Ils ont expliqué que la BGE les avait aidés à acquérir les bases de l’indispensable étude de marché, de la gestion d’une entreprise au quotidien, de la prospection commerciale ainsi que la confiance… Pour se lancer, ont-ils confié, la maîtrise d’un métier ne suffit pas. Pour beaucoup, surtout en milieu rural, le soutien familial ou de leur commune a occupé une grande place, par exemple en cas de reprise d’un commerce ou d’une activité de service (salon de coiffure, boulangerie, fruits et légumes…). La satisfaction d’avoir choisi sa voie, d’être (enfin) son propre maître et de mettre en oeuvre une passion personnelle ont dominé les témoignages. Même si, bien sûr, créer une entreprise, même petite, n’est pas faire le choix de la facilité.
Témoignages. La diversité était au rendez-vous. Quelques exemples. Anne Déjardin, soutenue par sa commune, son intercommunalité et sa famille, a eu l’opportunité de reprendre un salon de coiffure. C’est son premier métier, ce qui ne l’a pas empêchée de confier que ce choix lui avait demandé beaucoup de “remises en question”. Motivée, elle a dit son souci de toujours surveiller la concurrence et d’apporter les mêmes services que dans une ville. Emmanuel Vangertruy a, lui, changé de vie et de métier. Il travaillait comme salarié dans une imprimerie à Maubeuge, aujourd’hui fermée. Le coeur n’y était plus et il est passé par un licenciement. En 2008, un bilan de compétences l’a orienté vers un CAP de plaquiste et son activité a démarré son activité en octobre dernier. “J’ai le goût de l’indépendance mais j’aime aussi le contact avec mes clients.” Même détermination chez Claire Thuillier qui, après un parcours salarié dans le graphisme, s’est lancée après un test en couveuse. “Je voulais être indépendante mais aussi exprimer et partager mon savoir-faire.” Noémie Vandekeere a expliqué que son envie d’organiser des événements remontait à son enfance. Pour sa part, elle s’est installée à la ruche départementale d’entreprises de Maubeuge. “J’avais besoin d’un local et je ne voulais pas être isolée.” Denis Hot, après une expérience de salarié dans la vente, a lancé sa boutique de prêtà- porter dans le centre de Maubeuge, un pari courageux mais une initiative réfléchie…