Diversification des activités à travers deux terminaux au Port

Le Terminal multivracs  a été créé en 1996, sur un quai de 200m de longueur avec 14m de tirant d’eau et sur un terre-plein de 2 hectares. Exploité par SEA-Bulk, il reçoit des trafics de «petits vracs» : ferraille, minerai de manganèse, nodules métalliques, coke, laitiers… Des produits clés pour le port de Dunkerque. Ce terminal commençait à  saturer, Dunkerque-Port en collaboration avec SEA-Bulk, a travaillé sur une extension du quai vers l’est.

Fin 2009, après des études techniques et un appel d’offres, l’entreprise Eiffage a été désignée pour réaliser un nouveau quai de 280m de longueur, d’un tirant d’eau de 15,80m. Pour réaliser les 3,5 hectares de terre-pleins supplémentaires, il a fallu déplacer la voie ferrée desservant le hangar à chaux. Ces travaux ont démarré dès avril 2010. Ils se sont poursuivis par la réalisation du quai, de la plate-forme, du réseau de collecte des eaux pluviales et de l’éclairage. Après deux années de travaux complexes, le terminal a été réceptionné et dès son achèvement a pu accueillir son premier navire.

Un peu plus à l’est du port, le Terminal exploité par DMT (Dunkerque Multibulk Terminal) souffrait d’inconvénients majeurs : Un appontement dégradé et un terre-plein incomplet ne permettant pas le stockage de produits près du quai. Afin d’offrir à DMT une infrastructure performante, Dunkerque-Port a décidé, début 2010, de démolir l’appontement existant et de reconstruire un nouveau quai avec 1,5 hectares de terre-pleins neufs. L’entreprise SOGEA a été retenue pour réaliser les travaux qui ont débuté en avril 2011. Dans un premier temps, DMT a déplacé sa grue sur rail en la transportant par barge près de l’écluse De Gaulle. Après l’intervention du génie civile, les travaux ont débuté par la démolition de l’appontement existant et se sont poursuivis par la réalisation du quai et de la plate-forme.

Début août 2012, SOGEA a livré l’ouvrage après 15 mois de travaux. Il ne restait plus à DMT qu’à faire revenir sa grue, ce qui fut fait. Avec cette extension d’un montant total de 12 150 000€, le Terminal DMT peut viser à présent de nouvelles perspectives de développement (clinker, ciment, engrais…). Pour Christine-Cabau Woehrel : « Les extensions de ces deux terminaux permettent à Dunkerque-Port de renforcer sa position dans le domaine des vracs solides et de poursuivre sa croissance sur ses filières historiques ».

Philippe Bertonèche, président du Conseil de développement, s’est dit de son côté très heureux de participer à l’inauguration d’un terminal de vracs secs après avoir passé sa vie à développer ce produit en tant qu’ancien directeur de SEA-Bulk : « Une très belle opération qui me permet de suivre l’évolution des produits historiques du port de Dunkerque…, ses grues mobiles, ses deux pelles hydrauliques et ses chargeuses de grande capacité pourront offrir un service efficace sur ce nouveau quai. Grâce à cette nouvelle infrastructure, d’un montant total de 13 100 000 €, le trafic de ‘ petits vracs’ va franchir un nouveau cap ». Un challenge précisé par la présidente du Directoire : « L’objectif est de parvenir à l’utilisation de la capacité totale de cette extension (environ 1 MT) à échéance de trois ans ».

Lors de la séance de questions-réponses, quelques précisions ont été apportées :

Quels produits ? Le petit vracs (ciment, ferraille…)

Quels marchés ? L’Europe, l’Algérie, la Finlande, l’Egypte, la Turquie

Quels concurrents ? Gand et Anvers

Quels équipements ? 2 grues de 400t, 1 pelle de 70 à 80t, 1 petite pelle pour évacuation vracs vers le trafic routier.

Les  points forts : Le port de Dunkerque est propriétaire de ses infrastructures depuis 2008, de nombreux investissements ont été réalisés. Il a un accès au canal à grand gabarit fluvial. Il est compétitif par rapport à ses grands concurrents et possède un Hinterland clientèle qui lui fournit sa clientèle propre. Ses terminaux sont polyvalents et s’adaptent aussi bien à l’export qu’à l’import.