Dissolution de l'Assemblée: La France insoumise "ne craint pas le peuple" (Mélenchon)

La France insoumise (LFI) "ne craint pas le peuple", a proclamé dimanche le fondateur du mouvement Jean-Luc Mélenchon, après la décision du président Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale après la...

 © Aurore MESENGE
© Aurore MESENGE

La France insoumise (LFI) "ne craint pas le peuple", a proclamé dimanche le fondateur du mouvement Jean-Luc Mélenchon, après la décision du président Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale après la large victoire du RN aux élections européennes.

"Puisqu'il y a une élection, (c'est l'occasion) de réaffirmer très haut et très fort, que quand on est insoumis et insoumises, on ne craint pas le peuple. C'est le contraire", a déclaré M. Mélenchon, qui s'exprimait devant des militants lors de la soirée électorale de LFI à Paris.

Emmanuel Macron "a eu raison de dissoudre l'Assemblée", a ajouté le triple candidat à la présidentielle.

"Il n'a plus aucune légitimité pour continuer la politique qui est la sienne. Il n'a plus aucune légitimé pour continuer le système de maltraitance sociale généralisée auquel il se livre", a-t-il déclaré.

"J'en appelle à la jeunesse de ce pays, aux quartiers populaires, à tous ceux qui finalement ont subi les affres de la politique antisociale du gouvernement, j'en appelle à leur mobilisation parce que ce sont les prochaines semaines qui vont être décisives", a déclaré pour sa part sur France 2 l'eurodéputée Manon Aubry, fraîchement réélue.

De 17 députés en 2017, La France insoumise était passée à 75 élus à l'Assemblée en 2022, grâce à l'alliance électorale de la Nupes, qui avait permis en tout à 150 députés de gauche d'intégrer le palais Bourbon.

Mais quid d'une alliance à ces nouvelles législatives, alors que la Nupes a éclaté autour des réponses à apporter à l'attaque du Hamas le 7 octobre et que la gauche s'est présentée divisée aux européennes?

"Je ne peux manquer de souligner la responsabilité désastreuse de tous ceux qui nous ont refusé la possibilité d'entrer dans cette bataille unis", a tonné Jean-Luc Mélenchon, qui a déjà dit que l'union "est le moyen le plus court vers la victoire", mais "pas le seul moyen" pour l'emporter.

"Il faudra poser la question à ceux qui ont tourné le dos au programme de la Nupes", a estimé pour sa part Manon Aubry, alors que socialistes et Insoumis, qui émergent dimanche soir comme les deux principales forces à gauche, n'ont eu de cesse de marquer leurs différences pendant la campagne pour les européennes.

leo/reb/dch   

34W47TE