Dimoi, un jeu de société né dans le Doubs
Dimoi a vu le jour en octobre 2020 à Pontarlier, au sortir des confinements. Imaginé par trois amis, il invite à délaisser les téléphones et encourage les discussions et les échanges.
Avec 15 000 jeux vendus en à peine plus d’un an, Dimoi se fait une place dans les rayons des magasins et les placards des particuliers. Ce jeu de conversation est né à Pontarlier, dans l’esprit de trois amis, Thomas Morel, Paul Outters et Matthieu Coat, qui, pendant le premier confinement, ont vu les établissements de loisirs qu’ils tenaient fermer leurs portes.
« Les gens se retrouvent chez nous et nous les voyions passer du temps sur leur téléphone. Nous voulions recréer de la discussion et de l’échange » précise Thomas Morel, co-dirigeant. Pendant plusieurs mois, ils planchent sur un jeu de questions, en imaginant plus de 800… pour n’en retenir que 144 pour chaque édition. Dimoi voit officiellement le jour en octobre 2020.
A chaque public, ses discussions
« Pour nous différencier des jeux existants, des grands noms, nous avons travaillé le contenu pour nous assurer que les questions ne mettent personne mal à l’aise » détaille Thomas Morel. Face aux mastodontes du secteur, le trio mise sur l’intérêt de ce jeu, qui répond au besoin de communication du public, associé à des règles simples.
Il existe quatre versions : Famille, amis, enfants et couple. « Nous avons collaboré avec un pédopsychiatre pour la version destinée aux 6 à 12 ans. Le jeu les fait parler et aide à suivre leurs besoins, il est aussi un moyen d’aborder des choses sérieuses. » La version couple entend, quant à elle, contribuer à la paix dans les ménages. « Dimoi initie le dialogue pour éviter les points de friction qui enraye la machine. » L’édition famille, pour les plus de 12 ans, renoue les liens entre adultes et adolescents, entre frères et sœurs, entre cousins... Entre amis, le jeu renforce la complicité et la connaissance de l’autre. Chaque version se divise en quatre catégories afin d’aborder un large champ de sujets.
Une place chez les grands
D’abord disponible sur sa boutique en ligne, Dimoi est également vendu dans 200 boutiques en France. Grâce à un partenariat récent, le jeu trône également dans les rayons de la Fnac. « Ce type de jeu est peu connu sur le marché. Nous travaillons avec un distributeur qui nous référence en boutique spécialisée. Mais, ensuite, nous voudrions être présents dans la grande distribution, chez les grandes enseignes de jouets ou encore les librairies. » Dans ce secteur concurrentiel, le co-dirigeant prévoit d’atteindre un chiffre d’affaires de 300 000 euros en 2021 tandis qu’avec ses amis, il réfléchit à un nouveau jeu pour enfant.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert