Développement économique : la mobilisation continue
Lors de l'assemblée générale à Blaringhem le 24 septembre dernier, l’agence de développement économique de l’Audomarois et des Flandres SOFIE a délibéré sur une année 2019 dynamique et entre dans un autre champ de possible.
C’est l’assemblée générale du monde d’avant, celle de l’année 2019. «Que de chemin parcouru depuis Saint-Omer développement en 1999…» souligne le président de l’agglomération audomaroise Joël Duquenoy. «Vous avez un rôle majeur, celui de trait d’union avec les territoires. La crise a engendré trois certitudes : rester unis, être agiles et être visibles. De très loin», a résumé Christian Leroy, président de la communauté de communes de Lumbres qui développe un parc d’activités à proximité de l’A26. Et comme la dépendance aux industries verrière ou agroalimentaire est plus risquée si ces dernières sont plus fortement impactées par la conjoncture, Joël Duquenoy insiste : «la diversification de nos activités économiques doit se poursuivre».
Une productivité au-dessus de la moyenne
L’an dernier, SOFIE n’a pas ménagé ses efforts : 208 dossiers suivis, 34 «gagnés», 99 encore en cours de traitement. Avec 5 collaborateurs, l’agence est près de deux fois plus productive que ses consœurs d’après les chiffres du rapport de la fédération des agences de développement économique. Le traitement de dossiers à 13 collaborateurs dans la moyenne des autres agences est en effet de 226 par an. Mieux, le taux de réussite d’un dossier est de 26% chez SOFIE contre 17% de moyenne nationale chez les autres agences. Un tiers des dossiers furent locaux, deux tiers proviennent d’autres régions et même de l’étranger. A cet égard, les Belges se classent en pole position devant les Chinois. L’export, l’agence compte bien y retourner à travers les salons qui, pour certains, reprennent. «On va retourner au MAPIC qui ne se cantonne plus seulement au retail mais qui cherche à promouvoir une nouvelle manière de consommer», indique notamment François Motte. Autre cible événementielle, le Salon de l’immobilier d’entreprise (SIMI) qui devrait avoir lieu du 9 au 11 décembre 2020 au palais des Congrès à Paris.
Apprendre de ses manques
«Ce qu’il faut aussi regarder, c’est les dossiers qu’on perd», a souligné François Motte. Dans la grande majorité des cas, c’est la question foncière qui est en cause : pas assez de grands espaces pour des implantations conséquentes. L’immobilier aussi pèche quelque peu : pas de bâtiments prêts à accueillir de suite des entreprises. L’agence s’appuie sur un budget réalisé (chiffre 2019) de 749 960 euros, dont l’essentiel des recettes est issu des acteurs publics (agglomération audomaroise et flamande, communautés de Lumbres et d’Audruicq) et d’un reliquat du plan de revitalisation d’Arc international. SOFIE est également gestionnaire du port d’Arques (propriété du port de Lille) qui a vu passer plus de 300 000 tonnes de marchandises l’an dernier. De plus, l’agence prépare ses prochains chantiers : «On a encore quelques hectares à Saint-Folquin et la Porte-d’Opale est pour bientôt», indique Bénédicte Brienne, directrice de l’agence.
Une gouvernance partagée
Parmi les questions à l’ordre du jour, le renouvellement des instances dirigeantes de l’agence s’est fait dans le consensus le plus complet. Sans opposant, le président François Motte est réélu ainsi que le bureau issus du conseil d’administration. Soit 22 sièges aux collectivités, 2 aux instances consulaires et 8 aux entreprises des territoires. Le spécialiste du recyclage de déchets Baudelet entre au conseil d’administration ainsi que les sociétés Cathelin et Canler (négociants en pommes de terre locales).