Développement au rendez-vous dans le déchet audomarois
Quand un groupe nationale en constitution rencontre une PME familiale traditionnelle, le succès est parfois au rendez-vous. C'est ce qui arrive à Chimirec Norec, dont l'un des sites, implanté à Ecques, suit la croissance de son marché.
On connait l’histoire de Beaudelet environnement à Blaringhem. A quelques kilomètres de là, une histoire similaire se déroule depuis un demi-siècle, en commençant à Esquerdes, un peu plus au nord d’Ecques, dans l’Audomarois. Pendant que défilent les manifestations à Paris en 1968, Jean-Maurice Molinari fonde, lui, son entreprise : Nord récupération (Norec). Moins de 20 ans plus tard, son fils reprend et élargit le périmètre de la société. Une décennie encore passe pour que la rencontre avec Chimirec donne aux deux sociétés l’envie de croître ensemble, pour une installation en 1999 sur le parc d’activité de Mussent. Il y a dix ans, une nouvelle autorisation d’exploitation permet au groupement de s’étendre encore. Jean Fixot, président de Chimirec, était présent le 19 septembre dernier pour célébrer les récents investissements de l’entreprise à Ecques : «Notre groupe s’appuie désormais sur 14 plates-formes de collecte de déchets, 9 dépôts d’huiles et réalise 130 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel avec 900 salariés.» L’amélioration de la valorisation des déchets a conduit le groupe à investir 3,7 millions d’euros depuis sa décision en 2010 d’étendre la surface utile de son site ecquois.
Une réglementation qui oriente le marché à la hausse. En moins de deux ans, la nouvelle plate-forme a pris une nouvelle dimension avec le hangar à dépôt et à débarquement/embarquement qui a été étendu et rénové. La surface bâtie a doublé et 10 personnes sont venues renforcer l’effectif. Pour autant, la direction s’en tient à 49 salariés, «un seuil que vous connaissez bien» a commenté Jean Fixot à l’adresse du sous-préfet qui a répondu : «C’est une vraie question que vous posez au niveau des seuils de salariés pour les entreprises et des obligations qui en découlent. Vous avez quasiment une mission de service public et je remonterai vos problématiques.» Chimirec Norec récolte 6 500 tonnes d‘huiles/an et autant de déchets industriels à Ecques. Ses principaux pourvoyeurs sont des industriels et des acteurs de l’automobile. Le groupe s’est également développé à l’étranger (Pologne, Canada, Turquie) mais souhaite avant tout «consolider ses activités en France», indique Jean Fixot, attentif à l’évolution de la réglementation sur les produits et leur devenir «qui entraîne (ipso facto) une augmentation des volumes à traiter».