Deux recycleries à Hornoy-le-Bourg et Oisemont, et un retour à l’emploi

L’association de promotion et de formation à l’emploi, basée à Liomer dans le sud-ouest de la Somme, vient d’ouvrir deux recycleries à Hornoy-le-Bourg et à Oisemont. Elles emploient 17 personnes dans le cadre d’un chantier d’insertion. Les centres-bourgs se voient dynamisés.

Une belle opportunité de faire des affaires et favoriser un retour vers l’emploi.
Une belle opportunité de faire des affaires et favoriser un retour vers l’emploi.

Installée durant dix ans à Poix-de-Picardie, la recyclerie portée par l’association de promotion et de formation à l’emploi (AFPE) de Liomer a dû fermer ses portes. L’association s’est mise en quête d’un nouveau site sur Poix-de-Picardie mais n’en a pas trouvé. Elle a alors élargi ses recherches sur le territoire et en a trouvé deux.

L’ancienne coopérative a repris vie

La mairie d’Hornoy-le-Bourg lui a proposé la location d’une partie d’une ancienne coopérative, située au coeur de la commune de 1 650 habitants. Il s’en trouve dynamisé. La surface s’étend sur près de 500 m² avec l’atelier, qui sert aussi d’espace pour réceptionner les dons. Les clients bénéficient d’un vaste parking.

De même, elle a pu louer un local libre appartenant à l’association l’AID’emploi service, basé en centre ville de Oisemont (1 150 habitants), et voisin de l’association. Il propose 200 m² de vente. Lui aussi bénéficie d’un atelier et d’un point de dépôt de dons. Début mars, il sera enrichi d’un atelier de sablage de meubles, destiné au mobilier mis en vente à la suite mais aussi confié par des particuliers : «C’est demandé car les gens n’aiment plus les meubles foncés, explique Sandrine Bofill, conseillère en insertion professionnelle et coordinatrice en évènementiel à l’association de promotion et de formation à l’emploi. Les tarifs seront raisonnables afin d’être accessibles et de pouvoir maintenir nos postes en insertion».

Le site d’Hornoy-le-Bourg dans une ancienne coopérative.


Via sa structure d’insertion par l’activité économique (SIAE), elle abrite un chantier d’insertion destiné au public dit prioritaire du territoire, soit 20 km aux alentours : demandeurs d’emploi de longue durée, jeunes dans le cadre de la mission locale, personnes sous main de justice, personnes avec reconnaissance de travailleurs handicapés… et qui ont des problèmes de mobilité.

Reprendre confiance en eux

Ainsi, ils peuvent notamment bénéficier d’un chantier de transport solidaire pour les accompagner sur leurs postes de travail. Ils signent un contrat à durée déterminée d’insertion de quatre mois au départ pouvant être renouvelé jusque 24 mois. Tous sont pré-inscrits sur la plateforme de l’inclusion via des assistantes sociales, les missions locales… Au total, environ 40 personnes passent chaque année par le chantier d’insertion.

«Un bilan est effectué régulièrement pour les sortir le plus vite possible vers des formations qualifiantes ou vers l’emploi, poursuit-elle. Ce chantier leur permet de prendre confiance en elles. En dehors de leurs 20 heures, on travaille sur leurs parcours, la recherche d’un domaine professionnel par le biais de périodes d’immersion. Il y a des personnes qui veulent travailler dans le bâtiment, dans les espaces verts… Nous enregistrons en moyenne 34% de sorties positives. Ce sont des résultats corrects».

Le centre bourg d’Oisemont est aussi redynamisé.

Ouvertes depuis fin janvier, les deux recycleries ont déjà trouvé une belle fréquentation, de la part de toutes les catégories sociales, tous les âges et même des professionnels de la brocante. Car elles sont situées sur des axes passants et profitent d’une belle visibilité. Tous profitent de prix très attractifs tout en participant à son échelle à la protection de la planète : «Le comportement des gens a beaucoup évolué en dix ans, estime Sandrine Bofill. Ils jettent moins et se tournent vers la seconde main. Ici, ils peuvent se meubler, s’équiper et s’habiller à moindre cout. Le prix des jouets ou des livres démarre à 50 centimes».

Pour le moment, les dons sont très divers : «Il y a beaucoup de livres et de vêtements, détaille Christophe Lacroix, encadrant technique de la recyclerie d’Hornoy-le-Bourg. On laisse les gens faire comme ils veulent. Il faut que ce soit des choix qui viennent d’eux. Dans tous les cas, nous vérifions tout. Nous nettoyons, nous réparons avant de proposer à la vente».

«Parfois on est surpris par la qualité de ce qui est apporté, ajoute Sandrine Boffil. Nous gardons le plus beau de côté, comme par exemple plusieurs albums de Tintin, qui datent de l’édition originale. Ils seront mis en vente aux enchères le 4 avril».