Deux juges d'instruction enquêtent sur l'incendie de Wintzenheim
Deux juges d'instruction ont été saisis pour enquêter sur l'incendie d'un gîte à Wintzenheim (Haut-Rhin), où ont péri, le 9 août, dix adultes en handicap léger et leur accompagnateur, a indiqué mardi...
Deux juges d'instruction ont été saisis pour enquêter sur l'incendie d'un gîte à Wintzenheim (Haut-Rhin), où ont péri, le 9 août, dix adultes en handicap léger et leur accompagnateur, a indiqué mardi le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.
L'information judiciaire, ouverte lundi pour homicides et blessures involontaires aggravés par la violation d'une obligation de sécurité ou de prudence, doit permettre d'établir la cause de l'incendie, ainsi que les éventuelles responsabilités pénales ou civiles des différents acteurs: propriétaire du gîte, associations, préfecture ayant accordé un agrément temporaire...
Les enquêteurs recueillent notamment les divers documents permettant de vérifier la conformité - ou non - des hébergements, a précisé le parquet.
Mercredi 9 août, 28 personnes étaient présentes lors de l'incendie de ce gîte, une grange rénovée. Celles logeant au rez-de-chaussée s'en sont sorties indemnes, comme cinq logées dans les étages.
Onze autres ont péri.
Les dix vacanciers en situation de handicap décédés étaient âgés de 23 ans à une cinquantaine d'années. Ils s'appelaient Jennifer, Claude, Jimmy, Jérôme, Marcelle, Laure, Fatima, Jérôme, Régis et Christelle. Un accompagnateur a également perdu la vie.
Après le sinistre, le plus meurtrier en France depuis l'incendie d'un bar à Rouen en 2016, des hommages ont été rendus.
A Amnéville en Moselle, une messe a été célébrée pour quatre victimes qui résidaient dans le département, dont Fatima. Son frère l'a pudiquement décrite auprès de l'AFP comme une femme "qui aimait la vie, partie trop tôt".
Selon la mairie de Wintzenheim, le gîte, une grange rénovée, n'avait pas été déclaré par sa propriétaire. La commission de sécurité n'avait pas non plus été sollicitée, a indiqué le parquet de Colmar, qui avait ouvert une première enquête avant de se dessaisir au profit du pôle des accidents collectifs de Paris, du fait de la complexité de l'affaire.
En parallèle, les affaires sociales ont également lancé des investigations.
Les résultats de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) sont attendus "début septembre", a assuré lundi la ministre chargée des Personnes handicapées, Fadila Khattabi. Elle a précisé que les deux organismes gérant des voyages adaptés aux personnes handicapées "disposaient d'un agrément au moment du drame. L'un des deux a vu le sien prolongé temporairement".
La ministre des Solidarités Aurore Bergé a annoncé lundi au Parisien vouloir "lancer une mission plus générale sur la question des vacances adaptées" notamment pour "poser des règles (...) plus strictes, sur les normes imposées, le public concerné, le taux d'encadrement".
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