Innovation
Deux étudiants d'UniLaSalle Amiens inventent Ebain, la baignoire connectée et écologique
Aymerick Gillet et Pierre Dagniaux, étudiants en cinquième année à UniLaSalle à Amiens, développent l’idée d’un bain connecté avec un circuit d’eau fermé. Explications.
Prendre un bain a longtemps été synonyme de détente et de temps pour soi… Seulement, aujourd’hui, la baignoire est en passe de devenir l’un des symboles des gestes nocifs pour l’environnement. Mais Aymerick Gillet et Pierre Dagniaux, étudiants en cinquième année à UniLaSalle à Amiens, pourraient bien renverser la tendance avec leur Ebain.
« Il y a cinq ans environ, lorsque j’étais en deuxième année de BTS, j’ai eu l’idée d’un système pour programmer son bain à distance. La personne choisit l’heure, la température et le niveau d’eau depuis son téléphone mobile ou un ordinateur. Lorsqu’elle rentre chez elle, le bain est prêt », explique Aymerick Gillet. Le jeune homme, en entrant à l’école d’ingénieur, ne perd pas de vue son idée et décide de pousser plus loin avec Pierre Dagniaux dans le cadre d’un travail scolaire.
« Nous avons fait le constat qu’un bain consomme deux à trois fois plus d’eau qu’une douche, c’est comme cela que l’idée d’un système de recyclage est venue », poursuit Aymerick Gillet. C’est ainsi que les deux étudiants ont développé un filtrage en trois étapes, qui utilise les UV pour nettoyer l’eau, qui est ensuite stockée dans des réservoirs incorporés à la baignoire. En outre, ils ont développée un circuit fermé et compact. « L’eau pourrait être réutilisée jusqu’à trois fois. C’est écologique ! », souligne Pierre Dagniaux. Le système de recyclage pourrait même être adapté aux douches dans un avenir plus lointain.
Des prototypes plus poussés
L’invention repose sur des capteurs pour assurer l’aspect "programmation". Pour cette raison, Aymerick Gillet et Pierre Dagniaux travaillent actuellement sur un produit tout en un plutôt qu’un kit qui semble difficile à intégrer à une baignoire existante. « Nous avons réalisé nos premiers prototypes il y a trois ans et les retours des enseignants et des jurys de concours sont très positifs, se réjouit Pierre Dagniaux. Ce qui nous pousse à continuer. »
L’Ebain a d’ailleurs reçu un prix dans le cadre du Challenge Amiens Campus. « Ces 500 euros, vont nous permettre de passer à des prototypes plus poussés », rebondit Aymerick Gillet. Tous deux comptent se lancer dans l’entrepreneuriat et commercialiser leur invention. Pour cela, ils désirent intégrer un incubateur prochainement. « Il y a toujours des solutions et nous sommes là pour les inventer », conclut Aymerick Gillet.