Détention d'un policier: pour Borne, "la justice doit pouvoir faire sereinement son travail"

La Première ministre Elisabeth Borne a insisté mardi sur "la nécessité que la justice puisse faire son travail sereinement" après la polémique sur...

La Première ministre Elisabeth Borne et l'ancien Premier ministre et maire du Havre, Edouard Philippe, le 25 juillet 2023 au havre © LOU BENOIST
La Première ministre Elisabeth Borne et l'ancien Premier ministre et maire du Havre, Edouard Philippe, le 25 juillet 2023 au havre © LOU BENOIST

La Première ministre Elisabeth Borne a insisté mardi sur "la nécessité que la justice puisse faire son travail sereinement" après la polémique sur l'incarcération d'un policier à Marseille.

Niant toute divergence sur le sujet entre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et Emmanuel Macron, la cheffe du gouvernent, en déplacement au Havre, a assuré: "tout le monde dit la même chose".

"A la fois soyons attentifs à la difficulté de la mission des policiers - et je pense qu'il est important de leur rendre hommage pour le travail, l'engagement exceptionnel qu'ils ont montrés à l'occasion des violences urbaines - et par ailleurs il y a la justice qui doit pouvoir faire son travail, c'est ce qu'elle fait", a-t-elle expliqué, au côté de l'ancien Premier Ministre et maire du Havre Edouard Philippe.

"C’est une blague", a réagi le patron du PS Olivier Faure sur Twitter. "+La justice doit pouvoir faire sereinement son travail+. Comment, quand au bout de deux jours il n’y a toujours personne pour +commenter+ et sanctionner une hiérarchie policière qui entend s’affranchir des principes républicains?", a-t-il demandé.

Pour Jean-Luc Mélenchon, la cheffe du gouvernement "apporte son soutien à des factieux. La peur est mauvaise conseillère".

Le soutien apporté par le directeur général de la police, Frédéric Veaux, à la mobilisation contre l'incarcération d'un agent de la BAC de Marseille dans le cadre d'une enquête sur des violences policières a suscité l'indignation des magistrats et de la classe politique, poussant l'exécutif à réagir.

Depuis la Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron s'est refusé à commenter les propos du patron de la police. Il a cependant dit comprendre "l'émotion" des policiers, avant de lâcher: "nul en République n'est au-dessus de la loi".

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