Dessaint traiteur en première ligne

La 3^e édition de la Semaine nationale de l’industrie s’est tenue du 18 au 24 mars. Des conférences, des visites d’entreprises, des forums des métiers, des expositions ont été organisés tout au long de cette semaine dans la région afin de faire découvrir la réalité des métiers de l’industrie à un large public et de valoriser la filière.

L’industrie dans la Région. Troisième région industrielle française, le Nord-Pas-de-Calais occupe des positions solides dans de nombreux secteurs tels que l’agroalimentaire, la construction automobile et ferroviaire, le verre, etc. La Semaine de l’industrie est une opportunité pour  mettre en visibilité les entreprises investies dans des projets porteurs et novateurs. Denis Robin, préfet du Pas-de-Calais, a ainsi visité plusieurs établissements industriels du Pas-de-Calais, mettant à l’honneur l’industrie dans le département. Parmi ceux-ci, on note Dessaint traiteur à Monchy-le-Preux, CCP composites à Drocourt (anciennement Cray Valley) qui produit et distribue des solutions pour composites, Alphaglass à Arques (groupe Saverglass, spécialiste mondial de la bouteille et de la carafe haut de gamme). Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a également visité Sealock à Sallaumines, spécialisée dans la fabrication de colles industrielles.

 

Dessaint traiteur, des salades, des crêpes et de la pâtisserie. Créée par Daniel Dessaint en 1995 pour fabriquer des crêpes sucrées (dont la ficelle picarde), l’entreprise intègre en 2005 le groupe agroalimentaire breton Norac (marque Daunat) qui élargit son activité en 2007 en rachetant Pâtissnak. Sur la zone Artoipole près d’Arras, deux sites se répartissent la fabrication de salades composées, crêpes et snacks chauds sur des lignes de production spécifiques, la plupart automatisées. Un site à Marzan (Finistère) produit des pâtisseries et des pâtes surgelées. A partir d’un chiffre d’affaires 2012 de 45 M€ (250 salariés sur les trois sites), l’entreprise prévoit 55 M€ en 2013.

Cette réussite s’explique comme l’indique Bruno De Bourmont, directeur général, «par le savoir-faire développé sur les produits, l’innovation et l’évolution de la culture d’entreprise vers l’industriel». Depuis 2007, 15 M€ ont été investis dans les lignes de production, 21 M€ si on intègre les investissements immobiliers. «Les produits existaient. Nous avons amélioré leur qualité, leur temps de conservation  et le conditionnement.»

Les clients sont la grande distribution (78% du chiffre d’affaires), les stations-service (12%), la restauration (5%) et les clients à l’export (3%) avec le développement sur un marché allemand plus exigeant. Dans toute la mesure du possible, les produits composant les salades viennent de la région, «produits visibles dans leur conditionnement», indique le directeur général. La crise de la viande de cheval n’a pas eu d’effet sur l’activité. Une bien belle entreprise…