Des progrès affichés
Le groupe Arc international a publié son rapport relatif au développement durable il y a quelques jours. Engagé dans u
A la lecture du rapport 2011 sur le développement durable, il faut attendre la douzième page pour découvrir les premiers résultats environnementaux de l’entreprise… Un rapport qui veut surtout montrer que l’entreprise est finalement sortie de l’ornière, à travers la voix du président de son directoire, Guillaume de Fougières : “La stratégie internationale du groupe se révèle efficace. Les pays émergents représentent déjà 38% de notre chiffre d’affaires. Le groupe a renforcé ses capacités de production en Chine, à Dubaï et s’est installé en Russie. Notre présence dans ces régions en plein essor est un gage indispensable au développement du groupe.”. Et 19 pages plus tard, un tableau des effectifs mondiaux montre qu’entre 2010 et 2011, le groupe a perdu 420 salariés en Europe pendant qu’il en gagnait (hors Amérique du Nord) 402 à l’international. Le dirigeant du groupe français a néanmoins rappelé que le plan social serait terminé fin 2012. C’est l’une des bonnes nouvelles de ce rapport.
Cinq axes pour le développement durable. Le rapport relatif au développement durable s’organise autour de cinq parties : la gouvernance, où l’ambition est de “partager la vision d’un futur équilibré” ; l’économique où l’on découvre comment “adapter l’organisation du groupe à l’évolution des marché mondiaux” ; l’environnement ou comment “agir sur les impacts environnementaux de nos activités” ; puis les volets social et communauté. A travers le programme Focus, Arc s’est engagé dans le respect des normes Iso 26000, “base de notre audit interne” selon Caroline Barbier, responsable développement durable Corporate. Sept grandes questions articulent le plan de l’audit : relations et conditions de travail, bonne pratique des affaires, questions relatives aux consommateurs, droits de l’homme… A cette heure, deux filiales ont réalisé l’audit dont le rapport ne donne pas les résultats. Enfin, le groupe énumère les actions qu’il mène en destination des “communautés” : handicapés dont l’emploi à Arc est bien au-dessus du minimum légal, remontée, partage et récompense des bonnes pratiques chez les salariés de l’usine de Ras al Khaimah…
Du verre et des hommes. Arc souligne quelques-uns de ses résultats environnementaux comme la réduction de ses émissions de CO2 qui ont baissé de 10% entre 2010 et 2011, allégeant ainsi la facture énergétique. Aux Emirats, la filiale AIME a développé deux projets de panneaux solaires qui chauffent l’eau sanitaire des habitations des employés. L’économie est de 100 MWh par an. Côté production, le recyclage de 100% du groisil transparent (déchet lié à la fabrication du verre) est à mettre au crédit de l’entreprise. Les groisils colorés et spéciaux font l’objet de tris sélectifs qui ont conduit Arc à recycler 38% du coloré en 2008, puis 69% en 2011. Moins de rebuts, moins de transport… Derrière ces résultats, un travail de concertation avec les équipes et une communication à grande échelle où Arc implique ses salariés. Les concernant, on peut relever le soin que l’entreprise met à communiquer sur les questions de santé. Les accidents de travail comparés selon leur zone géographique respective nous montrent des chiffres assez différents. Exemple : un taux de fréquence qui passe de 12,34 en 2008 (Europe) à 9,88 en 2011. Sur la même période, les Etats-Unis font bien mieux avec un taux qui passe de 13,23 à 1,91. Concernant la gravité, on notera que les chiffres en Europe sont, là encore, les moins bons : 0,43 en 2011 contre 0,12 à l’international et 0,18 aux USA. Les chiffres internationaux ne donnent malheureusement pas le détail selon les continents.