Des policiers dans la rue pour réclamer une augmentation de leurs moyens

Plusieurs milliers de policiers se sont rassemblés mardi devant l'Assemblée nationale à Paris, à l'appel du syndicat Alliance Police Nationale, pour réclamer "un budget à la hauteur" pour la police, au lendemain de l'utilisation par le Premier ministre François Bayrou du 49.3...

Des policiers manifestent le 4 février 2025 à Paris pour réclamer une augmentation de leurs moyens © Xavier GALIANA
Des policiers manifestent le 4 février 2025 à Paris pour réclamer une augmentation de leurs moyens © Xavier GALIANA

Plusieurs milliers de policiers se sont rassemblés mardi devant l'Assemblée nationale à Paris, à l'appel du syndicat Alliance Police Nationale, pour réclamer "un budget à la hauteur" pour la police, au lendemain de l'utilisation par le Premier ministre François Bayrou du 49.3 pour faire adopter sans vote le budget de l'Etat.

Sous les yeux du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, du préfet de police de Paris Laurent Nuñez ou du directeur de la police nationale Louis Laugier, près de 5.000 policiers, selon le syndicat majoritaire, ont manifesté leur mécontentement, rappelant aux parlementaires qu'il fallait "investir massivement dans la sécurité" ou bien "accepter d'être complices de son effondrement".

Venus de l'Yonne, de Bretagne, de Vendée, de Normandie ou de Toulouse notamment, ils ont été rejoints devant le palais Bourbon par d'autres syndicats, Synergie-Officiers, le Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), le Syndicat national indépendant des personnels administratifs techniques et scientifiques (SNIPAT) ou le Syndicat autonome des préfectures et de l'administration centrale du ministère de l'Intérieur (SAPACMI).

"Tout le monde nous dit que le budget est passé, le 49.3 est fait... mais non, ce n'est pas fini: ce n'est qu'une petite bataille, il peut y avoir une loi rectificative, avec un budget supplémentaire. Parce que, aujourd'hui, le budget n'est pas en adéquation avec ce que nous méritons et les moyens matériels pour pouvoir travailler d'une manière confortable", a expliqué le secrétaire général du syndicat Alliance Fabien Vanhemelryck.

"Ce n'est pas le tout de dire qu'on va lutter contre l'immigration clandestine. Ce n'est pas le tout de dire qu'on va lutter contre le narcotrafic, la délinquance du quotidien... sans avoir les moyens de le faire!", a-t-il poursuivi.

Le syndicat avait déjà fait pression sur Bruno Retailleau début janvier, promettant de "descendre dans la rue" si le budget 2025 du ministère de l'Intérieur ne leur convenait pas.

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