Des panneaux solaires au-dessus d'un hypermarché

Cent vingt panneaux solaires ont été installés sur le toit du E. Leclerc d'Aire-sur-la-Lys. Le PDG de la grande surface compte les rentabiliser dans les dix prochaines années.

Pour Clément Leroy, la démarche environnementale a  à la fois un intérêt écologique, mais aussi un intérêt économique. (Aletheia Press, C. Escaillet)
Pour Clément Leroy, la démarche environnementale a à la fois un intérêt écologique, mais aussi un intérêt économique. (Aletheia Press, C. Escaillet)

Le combat pour l’environnement est dans l’air du temps. À Aire-sur-la-Lys, l’investissement est de taille, puisque 120 panneaux solaires ont été installés sur le toit de l’hypermarché E. Leclerc. Le but : préserver l’environnement, mais aussi faire des économies sur la facture d’électricité. Ces panneaux photovoltaïques occupent la moitié de la surface du toit et devraient être rentabilisés d’ici une dizaine d’années, si l’on en croit le PDG du magasin, Clément Leroy(1). «Nous n’avons pas fait d’étude préliminaire à l’installation de ces panneaux, mais nous savons que cet investissement sera rentable à long terme.»

Maîtriser les coûts

Le président-directeur général tient à maîtriser chaque dépense. D’autant plus qu’avant de prendre les rênes de cet hypermarché, Clément Leroy occupait le poste de responsable sécurité/environnement. «C’est dans notre ADN. Dans chaque surface E. Leclerc, il y a une personne à ce poste, c’est une obligation.» L’entrepreneur poursuit : «Nous ne nous occupons pas que des prix. De plus, la façon de consommer a changé pendant le confinement, nous cherchons à avoir la démarche la plus saine possible pour l’environnement.» Si l’hypermarché en a la volonté, c’est aussi dans son intérêt de satisfaire une réelle demande de la part des consommateurs.

Une démarche globale

Cette implantation s’inscrit dans une démarche de fond, explique le dirigeant : «Nous essayons de réduire notre impact environnemental, mais aussi nos coûts.» Ainsi, l’hypermarché utilise l’application “Too Good To Go”, qui lui permet de vendre des produits arrivant sous peu à expiration en sacrifiant sa marge, de donner à des associations caritatives, ce qui lui permet des déductions fiscales. Ces déchets valorisables sont exploités par une entreprise airoise. «Nous essayons d’avoir le moins de déchets possible, qui partent en DIB. Ils représentent pour nous une perte sèche, nous avons vraiment intérêt à essayer de trouver une solution pour éliminer le moindre déchet.» Et si les sociétés qui revalorisent les déchets de l’hypermarché sont locales, celle qui s’est occupée de la pose des panneaux – fabriqués en Europe – est elle aussi une entreprise du cru, basée à Duisans, près d’Arras.

  1. Le réseau E. Leclerc est une franchise et s’appuie donc sur des entrepreneurs indépendants, et non des salariés.