Des "mutantes" durables

Le Secret des entreprises centenaires est sorti lors des dernières fêtes. Un grand et beau livre qui rend hommage à une petite trentaine de sociétés qui ont traversé le temps.

« Le secret de la réussite des entreprises centenaires ».
« Le secret de la réussite des entreprises centenaires ».
CAPresse 2015

Le secret de la réussite des entreprises centenaires.

Sur la couverture sombre, deux éléphants qu’on devine à peine, représentation toute symbolique de ces 27 entreprises répertoriées dans cet ouvrage où les photos le disputent aux descriptifs. L’ouvrage parle ainsi de leur “capacité continuelle à réinventer leur modèle et leur activité” selon le mot de Daniel Percheron, président du Conseil régional, qui a préfacé le livre avec le président de la CCI Grand-Lille, Philippe Hourdain, et Jean-Pierre Letartre, président d’Ernst & Young France. Dans le chapitre dédié aux choix stratégiques, Arras Maxei : l’entreprise, qui a fabriqué la lampe de mineur jusqu’en 2003, n’aurait pas survécu sans migrer vers les biens d’équipement et la mécanique industrielle. Fabricante de machines spéciales alliant la mécanique, la thermodynamique ou les fluides, la société fondée en 1898 emploie aujourd’hui 125 personnes dans l’Arrageois et développe un chiffre d’affaires de 13,8 millions d’euros par an, dont plus d’un tiers à l’export.

Des enseignes de tout types. Plus ancienne encore, la société Cuvelier et Fauvarque, négociant traditionnel de vins de qualité. Deux ans avant la Révolution, la Maison Michel Fauvarque ouvre ses portes à Quesnoy-sur-Deule. A l’époque, la draperie de Douai n’a rien à envier à ses concurrentes flamandes. Sept ans plus tard, elle est imitée par la famille Cuvelier à Haubourdin. Elles ne fusionneront qu’en 1985… Aujourd’hui établie à Haubourdin, elle dispose de quatre magasins (Roubaix, Lambersart, Bondues et Villeneuve-d’Ascq) et a été reprise en 2002 par Benoît Lepoutre et Ludovic Bigo. Pruvost à Tourcoing est quant à elle spécialisée dans la fabrication et la commercialisation d’articles religieux catholiques. L’an dernier, elle affichait encore 1,4 million d’euros de chiffre d’affaires et envoyait plus de la moitié de sa production hors de France. L’année de sa création, la région pouvait aussi voir naître l’une des plus belles entreprises dentellières : Darquer, disparue en 2007.