Des mouvements sur la ligneCalais-Douvres

Alors que le repreneur de plusieurs navires de SeaFrance, filiale de la SNCF, s’apprête à être dévoilé, un nouveau bateau positionné par LD Lines/DFDS sillonne le détroit du pas de Calais depuis la fin du mois d’avril. Le Deal Seaway, ex-Barfleur, a commencé ses navettes entre Calais et Douvres. Le trafic va désormais se partager en trois opérateurs : LDA/DFDS, P & O et Eurotunnel. Sans oublier un quatrième transporteur : la SCOP d’ex-salariés de SeaFrance, alliée à Eurotunnel.

François Santoni, directeur général de LD Lines.
François Santoni, directeur général de LD Lines.

 

François Santoni, directeur général de LD Lines.

François Santoni, directeur général de LD Lines.

Pavillon français, port d’attache Cherbourg. Le Deal Seaway, affrété par une compagnie commune à LD Lines et DFDS, a pris la mer le 27 avril. Le consortium franco-danois a réussi la première partie de son pari après la liquidation judiciaire de son concurrent SeaFrance en janvier dernier : occuper rapidement la ligne Calais-Douvres. Sa double stratégie a payé. D’abord, se porter candidat au rachat d’un navire lors du démembrement de l’ex-filiale maritime de la SNCF. Ensuite, et surtout, respecter son propre calendrier et ne pas dépendre de celui du tribunal de commerce explique François Santoni, directeur général de LD Lines. Et le consortium de chercher des solutions de son côté. “Il n’y avait pas beaucoup d’opportunité en termes de navires disponibles pour le transmanche” selon les dirigeants des deux entreprises. Ils ont trouvé le Barfleur, plus petit que le Norman Spirit, et l’ont pris en location pour six mois. “Le bateau n’a pas été conçu pour le détroit mais pour le transmanche au sens large. Mais il est compatible. Des travaux d’adaptation aux passerelles spécifiques de Calais ont été effectués pour un million d’euros”, indique encore François Santoni. Le Norman Spirit, dès son arrivée le 17 février 2012, a commencé à prendre quelques parts de marché aux autres opérateurs (P & O sur l’eau et Eurotunnel sur le rail). A l’époque, les dirigeants disaient que s’installer sur la ligne n’avait de sens qu’avec au moins deux navires. C’est le cas désormais. DFDS peut en outre compter sur sa flotte dunkerquoise pour offrir une offre plus globale que ses concurrents.

Naviguer plus… C’est un challenge de mettre deux bateaux. L’acte II, c’est le succès commercial</e