Des Journées européennes du patrimoine festives, participatives et familiales

Pour les Journées européennes du patrimoine (JEP), les 21 et 22 septembre, Amiens Métropole a imaginé plusieurs temps forts, dont un grand spectacle nocturne et gratuit sur l’eau.

Le spectacle "Réflexion" sera le véritable temps fort des prochaines JEP. (@Andrea De Paoli/Éric Bienvenu)
Le spectacle "Réflexion" sera le véritable temps fort des prochaines JEP. (@Andrea De Paoli/Éric Bienvenu)

« Nous avons constaté, lors des balades urbaines, qu’il y avait une réelle appétence pour les sites habituellement fermés au public. Les Journées européennes du patrimoine sont aussi l’occasion de faire des découvertes », observe Brigitte Fouré, maire d’Amiens.

La municipalité d’Amiens a ainsi présenté les grands rendez-vous de ces JEP qui se dérouleront les 21 et 22 septembre prochains. « Cela incite les habitants à porter un regard nouveau sur ce qui les entoure, puisque parfois, on ne mesure pas toujours la qualité architecturale, patrimoniale et historique de ce qu’il y a à côté de chez nous » complète le maire d’Amiens.

La Métropole a alloué ainsi une enveloppe de 50 000 euros à cette 41e édition, soit une hausse de 50 % par rapport à l’année dernière. « Nous avons souhaité une programmation très ambitieuse pour créer des moments inoubliables » justifie Pierre Savreux, vice-président d’Amiens Métropole en charge de la culture et du patrimoine. En 2023, les JEP ont réuni plus de 66 000 visiteurs.

Un événement familial et populaire

La cathédrale d’Amiens reste le lieu le plus visité lors des JEP, devant le zoo, l’usine Cosserat et le Cirque Jules Verne. (@Aletheia Press/DLP).

Cette année, 77 sites patrimoniaux seront ouverts au public sur l’ensemble du territoire métropolitain. « Nous avons voulu que cette édition soit très familiale, participative et festive, avec notamment un Village des explorateurs à Bovelles qui proposera des ateliers, un escape-game, des visites... » détaille le vice-président d’Amiens Métropole. Par ailleurs, à Amiens, deux grands jeux de piste permettront de découvrir le patrimoine autrement.

« Le Centre d’interprétation d’architecture et du patrimoine, situé au-dessus de l’Office de Tourisme, sera également ouvert en continu » ajoute Pierre Savreux. Ouvert il y a quelques mois, cet espace a été conçu pour attirer les familles. « C’est un lieu d’une grande qualité » observe Alain Gest, président d’Amiens Métropole.

De son côté, le Musée de Picardie présentera pour la première fois la Broderie des Ursulines, réalisée sous le règne de Louis XIV. « Ce sera l’occasion de remercier les 370 donateurs qui ont contribué à l’acquisition de ce chef-d’œuvre » poursuit-il. La broderie fera l’objet d’une exposition à partir du mois de mars avant d’être restaurée.

Des spectacles fédérateurs

« Cette année, nous avons souhaité le retour d’une grande fête le samedi soir, annonce Pierre Savreux. La compagnie Ilotopie proposera sur le bassin du Quai Bélu "Réflexion", un spectacle nocturne sur l’eau qui a été joué dans le monde entier » ajoute-t-il. Ce choix fait écho à la thématique des Journées européennes du patrimoine, axé cette année sur le patrimoine des itinéraires.

« Le fleuve répond parfaitement à cette thématique » note-t-il avant de souligner la volonté des élus de la Métropole de proposer régulièrement de grands événements fédérateurs. « Le public est très demandeur, comme nous avons pu le constater en 2021 avec le spectacle de la compagnie Carabosse, qui a rassemblé 40 000 spectateurs sur deux soirées » rappelle Pierre Savreux.

Chroma : un tableau hommage à Notre-Dame de Paris

Amiens Métropole a également annoncé quelques évolutions pour les mois à venir. Outre une revalorisation de 18 % de la rémunération des guides conférenciers, la collectivité a décidé d’ajouter un tableau au spectacle Chroma, projeté sur la cathédrale. Visible dès décembre, celui-ci rendra hommage à Notre-Dame de Paris, dont la réouverture est prévue fin 2024.
Par ailleurs, 11 fragments d’un théâtre antique, découverts lors des fouilles menées en 2007 dans le quartier Gare La Vallée, seront installés à proximité de la Halle Freyssinet. « C’est un témoignage tout à fait exceptionnel qui démontre l’importance de Samarobriva à l’époque gallo-romaine » souligne Brigitte Fouré.