Des ingénieurs formés par alternance
Classé par L’Usine Nouvelle au 30e rang des 100 meilleures écoles d’ingénieurs, l’Institut vient de fêter les 20 ans de la rencontre de l’Ecole des mines de Douai et des chambres consulaires du Hainaut.
L’Institut polytechnique du Hainaut-Cambrésis vient de fêter ses 20 ans. C’était en décembre à l’occasion de la remise des diplômes à 31 nouveaux ingénieurs dits «productiques». Depuis 1992, cet établissement en aura formé plus de 700, au terme de trois années d’études rythmées par l’alternance. L’IPHC, comme le rappelle Frédéric Tomala, son directeur opérationnel depuis un peu plus de quatre ans, est né de la rencontre de l’Ecole des mines de Douai, souhaitant développer l’apprentissage au niveau supérieur, et, à l’époque, des chambres de commerce du Valenciennois et de l’Avesnois, toutes deux intéressées par l’accueil d’une formation par apprentissage au plus haut niveau.
Des généralistes. Aujourd’hui, l’Institut forme des ingénieurs diplômés de l’Ecole nationale supérieure des mines de Douai et tient ses quartiers essentiellement dans le bâtiment Tech 3000 à Aulnoy-lez-Valenciennes, des locaux qui appartiennent maintenant à la CCI Grand-Hainaut. Le processus de fusion a conservé à Feignies, sur un autre site consulaire, des cours sur l’usinage à grande vitesse. Les autres cours sont dispensés à Douai (où la robotique domine), à Aulnoy (automatisme et informatique), avec des ramifications jusqu’à Mons (mécanique des fluides). «Nos ingénieurs, précise-t-il, sont des généralistes qui travailleront dans le domaine de la production. Environ 75% iront dans l’industrie, le ferroviaire notamment, mais aussi dans le BTP ou la grande distribution.» Ils feront ce que l’on appelle du «management des systèmes de production» et occuperont des fonctions de gestion de production, de qualité, de méthodes…
Salariat, alternance et international. La responsabilité pédagogique revient donc à l’Ecole des mines, avec cette particularité de s’organiser selon le principe de l’alternance. «C’est vraiment 50/50 : une semaine en entreprise, une semaine en formation. Et dès qu’ils ont signé un contrat avec une entreprise partenaire, les étudiants deviennent salariés.»
Autre particularité : la place de l’international avec, la première année, un séminaire linguistique à Brighton (Grande-Bretagne) et un stage industriel à l’international pendant deux mois minimum, entre la deuxième et la troisième année. «Nous avons des anciens un peu partout dans la région, en France, en Europe et jusqu’aux Etats-Unis ou en Chine. Il arrive, pour environ un tiers d’entre eux, de rester dans l’entreprise où ils ont été accueillis durant leurs études.»
Recrutés dans la région. Les étudiants sont originaires à 73% du Nord, détaille le directeur, dont près de la moitié du Hainaut-Cambrésis, et 14% du Pas-de-Calais. Un quart sont des filles. L’admission se fait sur dossier, après des tests et un entretien que M. Tomala qualifie «d’embauche». «Ils en auront d’ailleurs un autre avant d’entrer dans une entreprise pendant leurs études», précise-t-il.
Le recrutement se fait sur la base d’un bac + 2 (DUT, BTS, «prépa»). Le taux de placement atteindrait les 90%, deux mois après la sortie de formation.
Site internet et salons. Assez curieusement, l’Institut n’avait pas de site internet avant 2010. «Depuis cette date, on a aussi des plaquettes. Grâce à cela, les candidatures ont pratiquement doublé.» En ce début d’année, l’actualité de l’école comprenait des salons (de l’étudiant à Lille et de l’alternance à Paris) ainsi que ses portes ouvertes le 2 février.
L’Institut mérite d’être connu davantage, souligne le directeur, puisque L’Usine Nouvelle, en novembre dernier, l’a placé au 30e rang des 100 meilleures écoles d’ingénieurs de France.
Contact : www.iphc.fr − tél. : 03.27.513.516.