Des États généraux aux ingrédients variés
Dans un climat parfois anxiogène au niveau de l’alimentation, la Région Grand Est vient de tenir les premiers États généraux de la restauration collective. Au-delà de l’aspect purement sanitaire, c’est toute une filière locale de circuits courts qui se doit de se mettre en place. Des choses existent, reste à passer à la vitesse supérieure histoire d’être dans les clous pour 2022 et les échéances de la loi Egalim (Équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable).
Du bio et du local dans les assiettes ! Ce sont les deux principaux ingrédients de la recette que le Conseil régional Grand Est entend peaufiner au niveau de la restauration collective version cantines scolaires. L’exécutif régional vient d’organiser, le 16 octobre dans les Grands salons de l’hôtel de ville de Nancy, les premiers États généraux de la restauration collective du Grand Est. «L’objectif était de rassembler les collectivités et les acteurs concernés par la restauration collective (communes, intercommunalités, départements, Région, centres hospitaliers, établissements scolaires ou encore le Crous) afin de construire une réflexion partagée sur le sujet», assure l’exécutif régional.
Loi Egalim en vue
Plus de bio et plus de local, la formule n’est pas nouvelle et la tendance apparaît déjà bien présente. À Nancy, les cantines scolaires proposent déjà 45 % de produits locaux et 20 % de produit bio. Reste à mettre en œuvre les circuits et les interactions entre les donneurs d’ordre et les producteurs. Développer l’approvisionnement de proximité et de qualité, mettre en place une juste rémunération de tous les acteurs de la filière et surtout garantir à tous l’accès à une alimentation de qualité s’affiche comme les trois principaux piliers de cette démarche aujourd’hui engagée mais qui ne demande qu’à s’accélérer. Les échéances législatives de la loi Egalim (Équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable) devrait, en toute logique, permettre de booster les choses. Au 1er janvier 2022, les repas servis en restauration collective dans tous les établissements chargés d’une mission de service devront inclure au moins 50 % de produits provenant de circuits courts et 20 % d’aliments en provenance de l’agriculture biologique.