Environnement

Des épis pour lutter contre l'érosion à Cayeux-sur-Mer

Six épis transversaux, composés de pieux en bois complétés d’un rechargement de 30 000 m3 (soit 51 000 tonnes) de galets ont été installés sur le cordon littoral de la Route blanche à Cayeux-sur-Mer. Le but : lutter contre l’érosion, récurrente depuis 2019.

L'expérimentation a vocation à ralentit le transit sédimentaire. (c)Conseil départemental de la Somme
L'expérimentation a vocation à ralentit le transit sédimentaire. (c)Conseil départemental de la Somme

Le recul du cordon de galets et de la dune, causé par l’érosion, implique un effondrement de la voie verte, et un risque de submersion marine. « Ce secteur de cordon maintenu artificiellement, participe lors des tempêtes, à la protection contre les submersions marines de l’ensemble des zones basses arrière, donc des Bas-Champs », précise le Département de la Somme dans un communiqué.

La zone d’érosion a été identifiée dans la stratégie Littorale Bresle Somme Authie, avec pour objectif de trouver une solution et d’engager des travaux de rechargement (50 000 tonnes de galets entre 2019 et 2020, 10 000 tonnes à l’automne 2021).

Le président du Département Stéphane Haussoulier sur le chantier de sécurisation du cordon de la Route blanche. (c)Conseil départemental de la Somme

Expérimentation sur 300 mètres

D’où cette expérimentation débutée le 10 janvier 2022, destinée à ralentir le transit sédimentaire, avec la mise en place d’épis (30 mètres de long, espacés de 60 mètres de long), chaque épi étant composé de 80 pieux en chêne de six mètres de haut et 30 centimètres de diamètre (soit 480 pieux au total).

En complément de ces pieux, un rechargement de 41 000 galets – extraits à la Pointe du Hourdel et placés dans les casiers inter-épis – a été prévu. Pour maintenir une largeur de cordon suffisante, le besoin d’entretien annuel en galets est estimé à 8 500 tonnes. S’il s’avère concluant sur les 300 mètres considérés comme étant à risque, cet aménagement pourra s’étendre sur les 800 autres mètres en érosion de la Route blanche.

Le montant du programme s’élève à 400 000 euros (avec des financements de la Région, du Feder, du Département et de la communauté d’agglomération Baie de Somme), l’entretien des pieux et rechargement de galets sont eux estimés à 70 000 euros par an.