Des entrepreneuses avec FARD

Sous l’impulsion de Marie-José Orlof, dirigeante de deux entreprises de bâtiment à Calais, s’appuyant sur une première expérience vécue à travers un club interne à la Chambre des métiers, quelques femmes chefs d’entreprise se sont réunies récemment dans une association féminine, le FARD. Rayonner dans le monde des affaires, se former, échanger les bonnes pratiques et rompre l’isolement : tels étaient les thèmes présentés.

Le groupe des FARD. Mme Marie-José Orlof est la troisième à partir de la gauche.
Le groupe des FARD. Mme Marie-José Orlof est la troisième à partir de la gauche.

Le groupe fondateur de l’association exclusivement féminine ne sort pas de nulle part puisqu’il est issu du Club performance de la Chambre des métiers. Ses membres ont simplement voulu élargir leur cercle et pouvoir accueillir d’autres femmes commerçantes, membres de professions libérales, cadres d’entreprise ou retraitées. Féminin en diable, le nom de l’association emprunte le sien à un accessoire qui ne l’est pas moins : le fard. Ici, il s’agit «des Femmes, des Affaires, un Réseau, une Dynamique». Tout est résumé dans ces quatre mots dont les initiales forment l’acronyme.

Business, formation…
Comme au temps du Club performance, la culture du débat règne dans le groupe qui se réunit autour d’un plateau-repas entre 12 et 14 h une fois par mois. D’où un gain de visibilité, un réseau qui sans cesse se dynamise. Celle-ci commence en interne : chacune, avant d’acquérir un bien ou un service, regarde si une autre membre peut le fournir. Outre ce «business entre elles», l’une des grandes préoccupations des membres du FARD est la formation. Pour elles-mêmes (un atelier consacré aux gestes de premier secours a déjà eu lieu) mais aussi pour les autres : le club a participé à deux forums des métiers dans deux collèges de Calais et de Marck. Nul doute que la place des femmes dans les métiers, y compris dans ceux qui ne sont pas réputés très féminins, a été promue. Les dames du FARD pratiquent aussi l’autoformation en discutant entre elles de leurs expériences, discussions qui font émerger l’échange de bonnes pratiques.

Rompre l’isolement
Les membres du FARD ne le cachent pas : rompre l’isolement est leur premier souci. «Dans nos petites entreprises, nous rencontrons des problèmes identiques à ceux que vivent les grands groupes, mais nous n’avons pas l’infrastructure nécessaire pour y faire face, d’où l’intérêt de nous regrouper», avance l’une d’entre elles. Le FARD revendique sa spécificité féminine mais se défend d’être féministe. Marie-José Orlof, présidente du club, le dit sans ambages : «C’est aussi un exutoire. Nous apprécions de nous retrouver pour rire, échanger, aborder certains sujets de notre vie privée qui peuvent avoir des conséquences sur la vie professionnelle.» Pas de doute : Mme Orlof et ses amies se présentent… sans fard!

Le groupe des FARD. Marie-José Orlof est la troisième personne à partir de la gauche.