Des coachs à tous les étages...

«Nos entreprises sont aujourd’hui en mutation !» À l’instar de Carole Chrisment la présidente de la CPME de Meurthe-et-Moselle, la quasi-totalité des pilotes et responsables d’organisations professionnelles apparaissent, non pas dans l’impasse, mais face aux changements brutaux du comportement de leurs collaborateurs, de leurs clients et de leurs partenaires. «Ce ne sera jamais plus comme avant. Vous prenez juste le sujet de l’approche du travail avec notamment les difficultés de recrutement que bon nombre de chefs d’entreprise rencontrent aujourd’hui. Les salariés ne veulent plus travailler comme avant et bien malin aujourd’hui celui qui possède réellement la solution.» En gros, l’écosystème entrepreneurial est en plein chamboulement même si certains, encore, semblent avoir du mal à se l’avouer. Qui dit mutations, bouleversements, dit tentatives de recherches de solutions (il serait temps). Une porte ouverte pour les professionnels de l’accompagnement avec en première ligne les coachs. Aujourd’hui quand on regarde les programmes des différentes réunions et autres petits déjeuners informatifs organisés par les réseaux et clubs professionnels locaux, il n’est pas rare de voir l’intervention de cette typologie de professionnels. Le coaching, cette pratique d’accompagnement des managers au service d’objectifs professionnels s’affirme comme l’un des leviers à actionner pour tenter de trouver les voies à suivre pour remettre à flot des entreprises perdues face à la tempête des changements sociétaux actuels. La donne n’est pas nouvelle. Le coaching professionnel existe depuis plusieurs années. Si le marché, car il ne faut pas oublier que le coaching est une activité lucrative, s’était un peu assaini ses derniers temps grâce, notamment, aux interventions de différentes associations professionnelles et fédérations à l’image de l’ICF (International coaching federation) avec la mise en place notamment de charte déontologique, depuis la crise sanitaire et ses dommages collatéraux, les coachs (du moins ceux qui se revendiquent comme tels) sont de plus en plus légion.

Développement personnel : l’amalgame

«Le terme en lui-même de coaching est complètement galvaudé et l’amalgame avec notamment ceux qui assurent du développement personnel est de plus en plus important au point que tout le monde s’y perd», assure un membre nancéien de l’ICF. Les coachs se doivent d’être certifiés après avoir suivi une formation par l’une des trois principales associations de coaching professionnel : l’ICF (International Coach Federation, l’EMCC France (European Mentoring an Coaching Council) et la SFCoach (Société française de coaching). Cette certification s’affiche comme un gage de crédibilité et de sérieux dans l’approche du métier de coach pour entreprises. «Dans l’univers du coaching, c’est comme partout, le charlatanisme est là et les dérives ne manquent pas. C’est loin d’être une spécificité et encore moins une généralité dans la discipline. Un mauvais coach, cela se détecte assez rapidement», assure un professionnel du secteur certifié. Un bon conseil, avant de faire intervenir un coach professionnel, la première question est de tenter de savoir s’il est certifié (ou non) et d’un organisme agréé. La certification ne fait pas tout mais elle permet d’éviter les mauvaises surprises. Un pare-feu vital surtout quand on travaille sur l’humain...