Photovoltaïque

Des centrales solaires par H2air

H2air, producteur d'électricité renouvelable, porte deux projets de création de centrales solaires dans le sud de l'Aisne, à Seringes-et-Nesles. Une réunion d'information envers les habitants a permis de préciser les contours de ces deux projets qui doivent permettre de produire chaque année 10,5 Gwh, soit la consommation électrique d'environ 5 000 habitants par an. Les études techniques et environnementales achevées, les permis de construire vont être déposés et la mise en service pourrait intervenir en fin d'année 2026.

Aurélien Petit et Chloée Blaise, respectivement responsable de projets solaires & territoires et responsable projets & autorisations chez H2air, ont tenu une réunion d'information sur les projets de centrales solaires à Seringes-et-Nesles.
Aurélien Petit et Chloée Blaise, respectivement responsable de projets solaires & territoires et responsable projets & autorisations chez H2air, ont tenu une réunion d'information sur les projets de centrales solaires à Seringes-et-Nesles.

Deux centrales solaires sont en projet non loin de Fère-en-Tardenois, à Seringes-et-Nesles. H2air, producteur d'électricité renouvelable français et indépendant, projette de créer deux centrales qui produiront chacune 5 Mégawatts-crête soit environ 10,5 Gwh/an. L'une baptisée "Centrale solaire des Oyats " se trouvera en bordure de la D79 en direction de Fère-en-Tardenois, l'autre dénommée "Centrale solaire des Achillées" est prévue à proximité du cimetière américain « Oise-Aisne ». Les deux terrains sont chacun d'une surface de 5 ha. La centrale des Oyats accueillera 7 872 modules photovoltaïques et celle des Achillées, 8 280.

Des terres en jachère

« Il s'agit de terres agricoles en jachère depuis plus de 15 ans que nous avons identifiées et nous avons pris contact avec les propriétaires pour contractualiser avec eux et trouver un accord pour qu'ils soient rétribués », explique Aurélien Petit, responsable de projets solaires & territoires chez H2air.

Les projets avancent bien selon la société : « Nous avons commencé les études de faisabilité il y a un an, nous avons terminé les études environnementales et écologiques en fin d'année dernière et on est en phase de constitution du permis de construire qui devait être déposé à la mairie à la mi-mars, précise Chloé Blaise, responsable projets & autorisations chez H2air. S'en suivront d'autres étapes dans l'instruction du dossier de permis de construire avec les différents avis des administrations, une enquête publique, cela prendra un an. Et quand le permis sera accordé, il nous faudra encore acheter le matériel, élaborer les plans. »

H2air s'occupe tout à la fois du développement de la centrale, de la phase travaux et de l'exploitation des centrales qui va durer 25 ans. « Nous allons revendre l'électricité à l’État, nous répondons à un appel d'offres de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) et pendant 25 ans, nous allons revendre à un tarif fixe à l'Etat. Même si nous revendons l'électricité plus chère, on redonnera la différence à l’État », précise Aurélien Petit.

Le solaire, mieux accepté

Ce soir-là, à Seringes-et-Nesles, la population pourtant informée de la réunion d'information par courrier, ne se déplace pas en nombre. Est-ce à dire que les projets solaires sont mieux acceptés que les projets éoliens ? « Nous avons une quarantaine de projets de centrales solaires en France cette année dont une douzaine dans les Hauts-de-France, nous faisons aussi de l'éolien mais c'est vrai que le solaire est mieux accepté que les éoliennes, reconnaît Aurélien Petit. Il y a moins d'impacts visuels et sonores que pour l'éolien, ça ne fait aucun bruit, ça ne bouge pas. »

À Seringes-et-Nesles, le projet a été discuté notamment avec le cimetière américain. « Sur les deux terrains, les enjeux environnementaux sont faibles donc il n'y a pas d'enjeux mais nous faisons attention à implanter des haies sur les parcelles, ce qui sera une bonne chose pour la biodiversité, développe Chloé Blaise. Au niveau du cimetière qui est entretenu de belle façon, nous planterons des essences de haie qui rappellent celles du lieu. Nous prenons aussi en compte le fait que nous sommes situés en zone de Plan prévention risques inondation (PPRI) mais le projet ne va pas aggraver ce risque d'inondation. Il s'agit de modules de panneaux solaires qui auront une emprise au sol limitées puisqu'il s'agira de pieux implantés dans la terre, on ne bétonne pas. »

Au bout du processus administratif et à l'issue d'une période de travaux, les deux centrales solaires de Seringes-et-Nesles pourraient entrer en service en fin d'année 2026 et produire l'équivalent de la consommation annuelle d'électricité de 5 000 habitants. L’État soutient la production solaire et ambitionne d'atteindre 60 Gwc de capacité photovoltaïque d'ici 2030, comparativement aux 19 Gwc actuellement installés.