TPE - PME

Des augmentations de salaires plus fortes que l’inflation dans la région ?

Le Cercle Perspectives, regroupant une vingtaine de cabinets d’expertise comptable, vient de faire paraître une étude de l’évolution des salaires dans les TPE-PME. Il en ressort que l’augmentation des salaires est plus fortes que l’inflation et notamment dans la région.

D’après le Cercle Perspectives, les augmentations de salaires dans les TPE et PME ont été plus forte que l’inflation notamment dans la région.
D’après le Cercle Perspectives, les augmentations de salaires dans les TPE et PME ont été plus forte que l’inflation notamment dans la région.

Augmentation de l’inflation de + 5,2 % l’an passé et une augmentation des salaires dans les TPE et PME de + 5,49 % entre décembre 2022 et janvier 2023. Pour le Cercle Perspectives, cercle des conseils d’entreprises, l’augmentation de salaire a été plus forte que l’inflation. C’est la conclusion principale mise en avant à l’annonce de la publication de l’enquête de ce regroupement d’une vingtaine de cabinets d’expertise comptable (enquête réalisée sur l’évolution des salaires de 364 926 salariés de TPE et PME). «Face à la reprise de l’inflation et aux difficultés de recrutement, les dirigeants de TPE-PME ont très majoritairement décidé d’améliorer le pouvoir d’achat de leurs salariés l’an passé et ce, quel que soit le secteur d’activité, la zone géographique ou le statut des salariés», assure Antoine de Riedmatten, président du Cercle Perspectives et président du directoire d’In Extenso. «Les résultats de cette étude montrent que les dirigeants de TPE et PME ont très majoritairement choisi de rogner sur leurs marges pour améliorer le pouvoir d’achat de leurs salariés face aux tensions inflationnistes, et maintenir l’attractivité de leurs entreprises dans un marché de l’emploi marqué par les difficultés de recrutement, notamment dans certains secteurs comme l’hôtellerie-restauration.»


Rattrapage pour les femmes

D’après cette étude, les salariés non-cadres ont vu leur salaire augmenter plus rapidement (+ 5,6 %) que les cadres (+4,4 %) «notamment sous l’effet de la double revalorisation du Smic sur la période (+ 2,01 % au 1er janvier 2022 et + 1,8 % au 1er juillet 2022) qui a conduit à revaloriser les salaires au voisinage du salaire minimum.» Ces augmentations sont présentes dans la totalité des secteurs d’activité et les secteurs confrontés aux plus grandes difficultés de recrutement ont consenti à davantage d’efforts pour attirer ou conserver leurs collaborateurs à l’image du secteur du transport (+ 7,17 %) ou de l’hôtellerie-restauration (+ 6,35 %). À noter également que les femmes qui sont structurellement moins bien rémunérées, à compétences égales, que les hommes, ont bénéficié d’un léger effet de rattrapage avec une augmentation de leur salaire de + 5,66 % contre + 5,35 % pour les hommes. Côté disparités régionales (et principalement avec l’Île-de-France), le Cercle Perspectives assure qu’au niveau régional, les salaires ont par ailleurs continué de converger vers les standards franciliens. «Ce processus de convergence est une des conséquences de la crise de la Covid-19, qui a conduit à renforcer l’attractivité de certaines grandes métropoles où les TPE et PME sont les plus concentrées.» À noter que les régions où l’augmentation des salaires avait été moins forte que la moyenne nationale lors du premier semestre 2022 (+ 3,10 %) ont plus fortement augmenté leurs salaires lors du second semestre (moyenne nationale de + 2,39 %). C’est le cas notamment de la région Grand Est (+ 3,43 % contre + 2,39 % pour la moyenne nationale).

«Les dirigeants de TPE et PME ont très majoritairement choisi de rogner sur leurs marges pour améliorer le pouvoir d’achat de leurs salariés face aux tensions inflationnistes.»

Antoine de Riedmatten, président du Cercle Perspectives et président du directoire d’In Extenso.



Cercle Perspectives à la loupe

Ce collectif regroupe près de 15 000 professionnels du conseil d’entreprise issus d’une vingtaine de cabinets d’expertise comptable parmi les plus importants du marché national. Objectif affiché : promouvoir l’économie française en tenant compte de la diversité du tissu entrepreneurial. Implanté dans 840 villes, ses membres accompagnent plus de 350 000 entreprises et représentent un chiffre d’affaires global de près d’un milliard et demi d’euros.