Des achats dématérialisés mais dans une logique de circuits

Le comité de promotion Nord-Pas-de-Calais de la chambre régionale d’agriculture du Ternois est venu présenter le 8 juin dernier à différents acteurs du Pays (économiques, institutionnels…) la plate-forme web d’offre alimentaire de proximité. Un outil qui doit créer une synergie entre producteurs et acheteurs, tout en favorisant les circuits de consommation courts.

La plate-forme s’utilise de façon intuitive. L’inscription est gratuite et rapide.
La plate-forme s’utilise de façon intuitive. L’inscription est gratuite et rapide.

 

La plate-forme s’utilise de façon intuitive. L’inscription est gratuite et rapide.

La plate-forme s’utilise de façon intuitive. L’inscription est gratuite et rapide.

Consommer localement autant que faire se peut est une problématique sur laquelle le Pays du Ternois planche depuis de nombreuses années. Ainsi, la structure intercommunale s’est engagée sur cette voie, notamment lors de la mise en place de son plan climat. Dans cette optique, le Pays du Ternois travaille avec la Chambre régionale d’agriculture dans le cadre de la démarche “Manger autrement dans les collèges”. Parallèlement, le Pays propose d’accompagner collectivement les agriculteurs qui souhaitent se fédérer pour prétendre à de nouveaux marchés.
Dans le cadre de cette politique volontariste en faveur des circuits courts de consommation, la plate-forme alimentaire de proximité du Nord- Pas-de-Calais1 a été présentée le 8 juin au centre interconsulaire de Saint-Pol-sur-Ternoise par Anne Podvin, du comité de promotion, à des acteurs économiques et élus de ce vaste territoire. Agriculteurs, entreprises agroalimentaires, grossistes, spécialistes de la restauration collective mais aussi représentants du Conseil général en charge des cantines scolaires ont assisté à cet échange autour de cet outil qui se présente sous la forme d’un site internet. “Il a été lancé il y a tout juste trois mois, en lien avec la Drass et le conseil régional du Nord-Pasde- Calais. L’inscription à ce service est gratuit et rapide”, explique Anne Podvin.

Chassés-croisés entre acheteurs et producteurs. Cette interface doit ouvrir à ces professionnels de nouveaux débouchés, permettant de placer en adéquation l’offre et la demande locale. Outre le fait de favoriser le renforcement de l’agriculture régionale, ce dispositif est déployé dans un souci de préservation de l’environnement. L’attente des consommateurs lambda dans ce domaine se veut d’ailleurs forte.
A ce jour, 153 fournisseurs, qu’il s’agisse de coopératives, GAEC, exploitants individuels ou encore industriels, ont adhéré au projet et disposent d’ores et déjà d’une fiche sur le portail.
Parmi eux, on retrouve des producteurs laitiers, de fruits et légumes, de produits finis et ils sont répartis de façon équitable sur l’ensemble des deux départements du Nord et du Pas-de-Calais.
Les entreprises présentes sur le site doivent remplir des fiches sur les produits qu’elles commercialisent et en cas de période de surproduction, elles peuvent déposer des offres ponctuelles.
A l’issue de la première année de fonctionnement, le comité de promotion souhaite atteindre le chiffre de 400 producteurs référencés. Mais l’essence même de cet outil multimédia reste de faciliter les échanges avec les acheteurs potentiels.

Créer des liens. Ainsi, la volonté est d’attirer les acheteurs potentiels, au nombre d’une cinquantaine actuellement. “Bien entendu, nous devons attirer un maximum de producteurs mais la base de données doit aussi contenir des clients potentiels. Nous allons consentir de gros efforts en matière de communication pour faire connaître la plateforme. Sa pérennité passe par le développement de liens entre les vendeurs et les acheteurs et il faut veiller à l’optimisation de son utilisation”, souligne Anne Podvin.
Après six mois de fonctionnement, le comité de promotion effectuera une enquête de satisfaction afin de mesurer l’impact de cet ambassadeur des circuits courts.
En attendant, la rencontre du 8 juin a servi à recueillir le témoignage d’agriculteurs et autres transformateurs de pommes de terre. Elle a aussi favorisé une prise de contact avec de probables clients. Parmi eux, le Conseil général qui prône et a déjà expérimenté ce mode de consommation dans quelques collèges. Il n’est pas exclu que la méthode soit généralisée à l’avenir sur le Ternois. Pour les acteurs publics, la plate-forme présente une flexibilité et on peut, par exemple, y insérer des appels d’offres. “On peut, en effet, y glisser une annonce et le cahier des charges”, précise Anne Podvin. Ainsi, les centres d’intérêt pour se connecter au site apparaissent multiples et, à l’avenir, ce catalogue virtuel a pour vocation de devenir incontournable.

1. L’adresse de la plate-forme est www.offrealimentaire-npdc.com.