Dernier jour de grève à la SNCF, menace sur le week-end suivant

La grève des contrôleurs de la SNCF se termine dimanche après avoir entraîné l'annulation d'un TGV sur deux lors du week-end de chassé-croisé des vacances d'hiver, mais Sud-Rail fait planer la menace d'une...

Des voyageurs sur le point d'embarquer à la gare Montparnasse, le 16 février 2024 © Ian LANGSDON
Des voyageurs sur le point d'embarquer à la gare Montparnasse, le 16 février 2024 © Ian LANGSDON

La grève des contrôleurs de la SNCF se termine dimanche après avoir entraîné l'annulation d'un TGV sur deux lors du week-end de chassé-croisé des vacances d'hiver, mais Sud-Rail fait planer la menace d'une nouvelle grève des aiguilleurs dans quelques jours.

"Le week-end prochain, on sera en grève si la direction ne vient pas vers nous", a déclaré dimanche sur BFMTV Vincent Pinot, secrétaire fédéral de Sud-Rail, 2e force chez les aiguilleurs, qui a déposé un préavis de grève de vendredi 11H00 à samedi 23H00.

"Depuis le dépôt du préavis de grève du 31 janvier", nous n'avons eu "aucun contact avec la direction", a déploré le syndicaliste, réclamant un plan pour "de meilleures conditions de travail et une indemnité de circulation de 300 euros".

Durant les trois jours de grève depuis jeudi soir, la SNCF estime que 150.000 voyageurs, sur le million qui devaient se déplacer, n'ont pas pu prendre leur train 

La circulation des trains est "fortement perturbée" en raison d'une grève des contrôleurs de jeudi à 20H00 jusqu'à lundi à 08H00, a prévenu la compagnie ferroviaire.

"Lundi le trafic est prévu normal sur tous les axes" et tout le réseau TGV, Intercités et TER, a indiqué un porte-parole de la SNCF dimanche.

Le mouvement a été très suivi avec trois contrôleurs sur quatre en grève pour des questions de revalorisation salariale.

"Je trouve ça difficile de le faire pendant les vacances scolaires où beaucoup de gens ont beaucoup travaillé pour pouvoir se payer ces vacances" et ne peuvent finalement plus partir, a déclaré à l'AFP Joanne Ayache, coach, interrogée à Paris devant la gare de Lyon dimanche.

"Il me semble qu'on a besoin de travailler sur un service minimum", a estimé dimanche le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau sur France Inter, tout en rappelant qu'"il n'est pas question de remettre en cause" la grève, un droit constitutionnel.

+8% pour Trenitalia

Ce week-end a vu les premiers retours de la zone C (Paris, Montpellier et Toulouse) mais aussi les départs de la zone A (Lyon, Bordeaux, Dijon...), et la SNCF a favorisé les liaisons vers les stations de ski des Alpes où les trains étaient complets dans les deux sens.

Les clients concernés ont tous été prévenus par courriel ou SMS, assure la SNCF, et pourront être remboursés si leur train a été annulé.

Certains voyageurs de la ligne Paris-Lyon se sont rabattus sur les trains de la compagnie ferroviaire Trenitalia qui étaient 8% plus remplis que l'année dernière.

"Le pic existe cette année mais il est difficile de dire quelle est la part de la demande naturelle et quel est l’impact des annonces de grèves", a souligné une porte-parole de la nouvelle concurrente de la SNCF.

"Nous déplorons les grèves sur le secteur ferroviaire. Elles éloignent les voyageurs du train, mode de transport le plus écologique, notamment dans les périodes où ils en ont le plus besoin", a poursuivi la porte-parole de Trenitalia.

La plateforme Blablacar a observé de son côté un "doublement de la demande de réservations" pour le covoiturage et les autocars depuis l'annonce du plan de transport de la SNCF mercredi.

Sur les routes, des automobilistes se sont retrouvés coincés samedi dans les bouchons en Auvergne-Rhône-Alpes, à l'approche des stations de ski, mais aussi en région parisienne. Bison Futé avait toutefois prévu une circulation habituelle dans les deux sens dimanche.

Certaines lignes de train ont été davantage touchées par la grève, comme Paris-Bordeaux où les deux tiers des trains étaient annulés samedi.

Davantage de trains que prévus ont finalement pu rouler dimanche, sur l'axe Atlantique qui couvre l'Ouest et le Sud-Ouest, a confirmé la compagnie, comme annoncé à l'AFP par le patron du TGV Atlantique Franck Dubourdieu. 

Si certains clients changent leur billet pour voyager lundi, "on va être en capacité de transporter tout le monde", avait-il assuré vendredi.

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