Delta 3 lance sa phase d’agrandissement à l'échelle de l'eurorégion

La plate-forme multimodale de Dourges vient d’obtenir les dernières autorisations administratives nécessaires au lancement d’une phase d’agrandissement qui doit permettre de doubler la capacité de stockage de la zone et assurer la fonction de cross-docking.

Lors de la conférence de presse Emmanuel Favreuille, directeur de la SPLA Delta 3, et Christophe Pilch, président de Delta 3 ont présenté les grandes phases du projet d’extension.
Lors de la conférence de presse Emmanuel Favreuille, directeur de la SPLA Delta 3, et Christophe Pilch, président de Delta 3 ont présenté les grandes phases du projet d’extension.
ACT'Presse

Lors de la conférence de presse, Emmanuel Favreuille, directeur de la SPLA Delta 3, et Christophe Pilch, président de Delta 3, ont présenté les grandes phases du projet d’extension.

Il y a dix ans, la plate-forme multimodale Delta 3 ouvrait ses premiers entrepôts. «La zone LA  (Logistique A) est un parc locatif de 150 000 m2 dédié à la fonction logistique. Leroy Merlin occupe 70 000 msur la zone LB», rappelle Christophe Pilch, président de Delta 3.
L’activité de la plate-forme avec 76 000 mouvements annuels, dont 11 000 fluviaux, reste cependant encore trop faible pour l’équipement qui a besoin d’une nouvelle phase de développement pour accueillir de nouvelles entreprises. «Notre objectif est d’utiliser encore plus la voie fluviale», poursuit-il.
L’outil, idéalement situé sur la très passante autoroute A1, à égale distance entre les grandes capitales européennes de Paris, Bruxelles et Londres, se cherche un second souffle. «Le thème de la mobilité est au centre des réflexions des collectivités, au service des personnes et du transport de fret de marchandises», renchérit Alain Wacheux, président du syndicat mixte de Dourges.
La plate-forme de Dourges avait donc besoin de complémentarité pour son bassin de consommation de 300 kilomètres, le deuxième au monde après celui de Tokyo. «Nous devons aussi être au service du bassin de production et assurer les flux dans les deux sens.» 

 Cross-docking. Alors que la plate-forme vient d’obtenir les autorisations et les accords de financements nécessaires à son développement, l’exploitant a lancé les travaux d’extension. «Nous allons commencer dans les jours à venir les travaux d’accessibilité vers les zones logistiques LC et LD, ils s’achèveront en 2015», développe Emmanuel Favreuille, directeur de la SPLA Delta 3.
La zone LC, qui sera mise en service en premier, permettra d’accueillir des activités en liaison directe avec la voie ferrée. «Ces activités de messagerie, ou cross-docking, seront en liaison directe avec deux bâtiments de 10 000 m2 reliés à un quai ferroviaire de 400 m de long.» Delta 3 envisage de traiter trois trains de 30 wagons par jour avec cette nouvelle activité et de réaliser une zone dédiée.
L’investissement est de 15 millions d’euros pour la zone LC, 25 millions d’euros pour les aménagements, 80 millions d’euros pour la construction de la zone LD. «Le lancement de la zone LD aura lieu une fois la zone LC en service, soit en milieu ou fin d’année 2015. En outre, il est question d’y construire, sur 115 hectares, 300 000 m2 d’entrepôts supplémentaires.»

La zone LB fera également l’objet d’un doublement avec un bâtiment de 33 000 m2 embranché fer. La zone Delta 3 deviendra ainsi une plate-forme logistique incontournable à l’échelle de l’eurorégion.
Le projet d’extension inscrit au CPER 2007-2013 et au titre des fonds FEDER a été déclaré d’utilité publique, les dernières acquisitions de terrains ayant été confiées à la SAFER.