Delecroix se donne les moyens de ses ambitions

Spécialisée dans la fabrication et la vente de machines dédiées à la récolte des fruits et légumes, la société Delecroix quittera Blaringhem au printemps 2020 pour s’implanter sur le parc d’activités de la Verte-Rue à Bailleul. Une nouvelle usine qui devrait lui permettre de doubler son chiffre d’affaires d’ici 2025, tout en améliorant les conditions de travail des salariés et en minimisant son empreinte environnementale.

En ce vendredi 22 novembre, la pose de la première pierre de la future usine de la société Delecroix était symboliquement organisée à Bailleul.
En ce vendredi 22 novembre, la pose de la première pierre de la future usine de la société Delecroix était symboliquement organisée à Bailleul.

L’entreprise voit le jour en 2003 sous l’égide de Denis Delecroix, concessionnaire agricole. Implantée sur le zone du Plockyn à Blaringhem, elle compte 5 salariés pour un chiffre d’affaires de 850 000€ lors de son rachat en 2011 par Jean-François Toubeaux. Aujourd’hui, Delecroix est un acteur majeur dans le domaine du machinisme agricole de maraîchage avec 15 salariés pour un chiffre d’affaires de 1 650 000€, dont 40% à l’export, et 70 machines construites par an. «Lorsque j’ai repris l’entreprise en 2011, j’ai vu un beau potentiel de développement sur un marché porteur, dont la vocation n’est autre que d’améliorer les conditions de récolte en misant sur l’innovation qui est dans l’ADN de l’entreprise depuis sa création.» Delecroix s’est ainsi lancée depuis quelques années dans de nouvelles niches telles que la récolte de melons et d’huîtres.

Sur un hectare de terrain, la nouvelle usine de la société Delecroix se composera de 2 000 m2 d’ateliers, 300 m2 de bureaux, 3 travées de production, 5 ponts roulants, une cabine de peinture dernière génération et une salle de lavage avec station zéro rejet.

Une usine moderne et écologique

La fabrication des tapis de récolte, convoyeurs, pareuses mobiles et autres remorques légumières est totalement intégrée puisque Delecroix réalise l’ensemble de sa production dans son usine de Blaringhem – et prochainement à Bailleul –, de la réception des matières premières à l’assemblage final. Symbole de la stratégie de croissance tournée vers l’innovation initiée par Jean-François Toubeaux, la nouvelle usine «nous donne les moyens de nos ambitions et l’opportunité d’attirer les talents. Sur un hectare de terrain, nous disposerons de 2 000 m² d’ateliers, 300 m² de bureaux, 3 travées de production, 5 ponts roulants, une cabine de peinture dernière génération et une salle de lavage avec station zéro rejet». Réalisée par CG2I, concepteur et constructeur de bâtiments professionnels basé à Hermies, la nouvelle usine se veut moderne et écologique. «Jean-François Toubeaux voulait un bâtiment très qualitatif et respectueux de l’environnement», explique Alain Delbaere, responsable développement de CG2I. «Tout a ainsi été mis en œuvre pour minimiser la consommation énergétique du bâtiment avec, notamment, un sous-bassement en béton et de grandes fenêtres sur l’ensemble du bâtiment, qui offriront une belle luminosité et donc davantage de confort, et recycler les déchets liés aux travaux de peinture et de lavage.»

La nouvelle usine de la société Delecroix à Bailleul offrira une capacité de production deux fois plus importante que son site de production historique de Blaringhem.

Doubler le chiffre d’affaires d’ici 2025

L’objectif affiché est double : améliorer les conditions de travail et progresser ainsi dans la sécurité des collaborateurs de l’entreprise, et doubler le chiffre d’affaires au cours des cinq prochaines années puisque Delecroix disposera d’une capacité de production deux fois plus importante qu’à Blaringhem. Avec à la clé l’embauche de 10 salariés supplémentaires. «Le parc d’activités de la Verte-Rue, ici à Bailleul, est un positionnement stratégique, un carrefour entre Lille et Dunkerque. C’est pour nous rassurant de rester dans la Flandre et je suis fier de construire une nouvelle usine sur notre territoire», ajoute Jean-François Toubeaux. «J’ai retenu de mes études à l’EDHEC un point essentiel dans tout projet entrepreneurial : avoir un caractère unique et difficilement imitable. À l’instar des machines mises au point pour la récolte des huîtres, testées en amont par des ostréiculteurs pendant plusieurs mois, nous devons donc nous démarquer par des solutions sur mesure. Notre développement se construira autour de partenaires sur l’ensemble de la France, des partenaires locaux qui connaissent leur territoire. Nous pourrions par ailleurs envisager, à terme, de travailler avec des sous-traitants, de déléguer l’usinage de certaines pièces en conservant le montage et la finition dans notre usine. Nous prendrons le temps pour un développement maîtrisé ; je souhaite poursuivre la croissance de l’entreprise avec mes équipes tout en gardant une taille humaine, qui est un gage de flexibilité.»

En ce 22 novembre, la pose de la première pierre était ainsi symboliquement organisée à Bailleul. Le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire de la société Delecroix. À suivre…