Semaine des services de l’automobile et de la mobilité
Découverte de la filière auto-moto à Amiens avec la CMA Hauts-de-France
À l’occasion de la Semaine des services de l’automobile et de la mobilité, l’antenne de formation d’Amiens de la CMA Hauts-de-France organisait, le 27 janvier, une matinée de découverte des métiers de l’automobile et de la moto.
« La Semaine des services de l’automobile et de la mobilité offre vraiment la possibilité de mettre en lumière un secteur très dynamique et qui recrute », insiste Albine Defer, conseillère en insertion professionnelle au sein de l’antenne de formation d’Amiens de la CMA Hauts-de-France. Cette neuvième édition se déroule jusqu'au 3 février. L’occasion de mettre en avant la filière régionale automobile qui rassemble quelque 157 732 entreprises et 416 525 salariés. « Il existe de très nombreux métiers qui accompagnent toutes les étapes de la vie d’une voiture, de la fabrication en atelier jusqu’à sa démolition », ajoute-t-elle.
Des métiers passions
À Amiens, le centre de formation accueille 326 apprenants en maintenance, carrosserie et peinture et il ouvrait ses portes ce 27 janvier. « En CAP, on voit surtout la mécanique de base avec le montage des pneus, des freins, comment fonctionne une voiture… Ensuite en bac pro, on va être beaucoup sur les diagnostics et la recherche de panne », explique Frédéric Anne, formateur en mécanique depuis deux ans à Amiens. « J’ai plus de 40 ans d’expérience dans le domaine de la mécanique, j’avais envie de transmettre cette passion, parce qu’on peut vraiment parler de passion », sourit-il.Autour de lui, des apprentis essayent de faire démarrer une voiture, quand d’autres travaillent sur le montage de pneus. « Quand vous les écoutez, il y a presque toujours une histoire de famille qui les a conduits ici. Ils ont une voiture, travaillent dessus en dehors de leur formation. Ils sont animés par l’amour de la mécanique », observe le formateur. « Mon père a un garage, je fais ça depuis que je suis tout petit », confie d’ailleurs Enzo, 19 ans. « Moi, c’est mon oncle », explique un autre Enzo, 18 ans.
Tous ont débuté par un CAP avant de poursuivre leur cursus par un bac pro. « Ça fait cinq ans que je suis dans la même entreprise. Après le diplôme, je serai, en principe, embauché », se réjouit Tom qui est loin d’être un cas isolé. « Les patrons qui ont recours à l’apprentissage ont tous dans l’idée de les intégrer ensuite. Surtout en ce moment où les besoins sont énormes », confirme Frédéric Anne.
Un secteur en mutation
Si c’est la mécanique qui fait vibrer ces jeunes en formation, tous savent qu’ils auront de plus en plus à traiter des véhicules électriques. Une mutation des métiers et des compétences qui ne semblent pas inquiéter Frédéric Anne. « Pour l’instant, la transformation de la filière est encore floue. On parle beaucoup de la massification du véhicule électrique, mais je ne pense pas que nos savoir-faire vont disparaître. »
Le formateur évoque aussi les autres pistes en gestation chez les constructeurs. « Le moteur thermique va ralentir. Mais ensuite, la conception, les freins, les suspensions… tout ça, ce sera toujours la même chose. La mécanique comme le reste restent des filières porteuses », rassure-t-il. D’ailleurs, d’après la CMA, les techniciens-mécaniciens arrivent en tête des professions qui recrutent, juste derrière les carrossiers-peintres.