Déconfinement : à quelles vacances rêvent les Français ?
Au bout d'un an de restrictions liées à la pandémie, les Français rêvent d'évasion, de plages tropicales... Réalités budgétaires, incertitudes et aussi, une nouvelle vision du voyage, plus soucieux d'environnement, dessinent une autre perspective, d'après l'Observatoire Cetelem.
S'évader ! Telle est la première attente des Français en matière de vacances, confirme l'étude : «Une nouvelle idée du tourisme ?», réalisée par Harris Interactive pour l'Observatoire Cetelem et publiée le 29 avril dernier. Après plus d'une année de contraintes et restrictions, 57 % des Français expriment un désir d'évasion, de dépaysement. En dépit des éloignements familiaux induits par la pandémie, ce désir d'ailleurs devance de très loin l'envie de «passer du bon temps avec leurs proches», citée par 31 % des Français. Paysages de plages ensoleillées, climat tropical... Voici le voyage idéal, tel que se l'imaginent les Français. «La découverte des destinations lointaines est un leitmotiv bien présent, même si en arrière-plan pointe également l’idée de pouvoir vivre enfin libérés des contraintes sanitaires, sans covid, sans masque, sans distanciation», analyse l'étude. Loin du rêve, le budget : les dépenses liées aux vacances de l'été 2021 demeurent difficiles à prévoir. La moitié des Français (49 %) ne pensent pas faire évoluer considérablement leur budget vacances par rapport à l'an dernier - déjà chamboulé par la crise. À rebours, entre épargne forcée pour les uns et baisse de revenus pour les autres, le reste des Français anticipent une variation de leur budget : plus d’un quart (28 %) pensent dépenser davantage cette année, quand 23 % prévoient de diminuer les sommes consacrées aux vacances.
Le trajet, une aventure en soi
Dans le même sens, leur attitude s'avère ambivalente par rapport à l'été qui s'annonce. Une très large majorité (64 %) affichent un certain optimisme, un sentiment englobant même de l'impatience (43 %), de la joie (34 %) et de l’excitation (19 %). Ce qui n'empêche pas, plus de la moitié des Français (53 %) de demeurer inquiets face à la conjoncture (incertitudes à planifier, risques sanitaires, etc.). Autant d'appréhensions particulièrement vives chez les personnes qui se considèrent à risque face au virus (63 %). Mais au-delà de leurs projets ou rêves immédiats, les Français ont modifié leur rapport aux voyages ces dernières années. La tendance, massive, est accentuée par la pandémie, mais «la crise n'explique pas tout», note l'étude. Près des trois quarts déclarent ne plus avoir les mêmes envies de voyages que par le passé. Ils sont de plus en plus sensibles aux réalités politiques ou sociales des pays qu'ils souhaitent visiter (77 %). Et 72 % veulent prendre davantage en compte l’impact environnemental de leurs vacances. Une préoccupation qui se manifeste aussi dans leurs intentions en matière de modes de transport : plus de huit sur dix se déclarent prêts à en choisir de plus vertueux pour le climat, qu'il s'agisse de leur vie quotidienne ou de leurs voyages. Et même si cette intention faiblit, à mesure que s'éloigne la destination, 61 % des Français semblent prêts à accepter que leur choix de mode de transport rallonge leur trajet, ce dernier étant considéré comme une aventure en soi...