Debret escaliers passe à la vitesse développement durable

L’entreprise familiale Debret fabrique des escaliers depuis trois générations. Elle a su s’adapter aux demandes du marché, jusqu’à proposer des escaliers contemporains alliant inox et essences de bois gérés durablement. Dirigée par Marie-Lise Debret, l’entreprise a su se faire une place dans un domaine d’activité largement dominé par les hommes.

Marie-Lise Debret a repris l'entreprise familiale après un dépôt de bilan comptable de formation et de métier, elle a su la faire progresser et se faire une place dans un monde largement dominé par les hommes.
Marie-Lise Debret a repris l'entreprise familiale après un dépôt de bilan comptable de formation et de métier, elle a su la faire progresser et se faire une place dans un monde largement dominé par les hommes.
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Marie-Lise Debret a repris l'entreprise familiale qu'elle a su faire progresser. dans un secteur largement dominé par les hommes.

L’entreprise Debret est une entreprise familiale créée en 1950 par Michel Debret, le beau-père de l’actuelle gérante. Toujours installée sur le site historique de Ligny-Saint-Flochel, la société affiche aujourd’hui une très bonne santé. “Lorsque mon beau-père a créé l’entreprise, elle comptait 5 salariés et avait une activité de menuiserie-charpente beaucoup plus généraliste que ce qu’elle est aujourd’hui. Elle avait même une activité de fabrication de cercueils“, présente Marie-Lise Debret, gérante de l’entreprise.
Lorsque son mari l’a reprise en 1980, il s’est peu à peu spécialisé dans la fabrication d’escaliers et de charpentes industrielles. L’entreprise affichait alors un effectif de 90 salariés. Malheureusement, en juillet 1989, Joel Debret est contraint de déposer le bilan, “un véritable coup de massue qu’il a eu beaucoup de mal à digérer“, raconte Mme Debret.
Malgré les difficultés, Marie-Lise Debret décide cependant de redémarrer l’activité et ne plus garder que l’activité de fabrication d’escaliers. “Ce n’est pas évident pour une femme de reprendre une activité et devenir chef d’entreprise. J’ai été confrontée à bons nombres de problèmes, notamment de reconnaissance.
Malgré un parcours semé d’embûches, Marie-Lise Debret a, à force de persévérance, réussi à se faire une réputation dans ce milieu presque exclusivement masculin. Son entreprise a redémarré avec 35 salariés de l’entreprise et un minimum d’investissements. “Je suis comptable de formation : si j’ai dû apprendre les rudiments de la fabrication d’escaliers, je maîtrise parfaitement les chiffres. Ça m’a énormément servi.

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L'entreprise Debret utilise aujourd'hui plus de 50 % de bois issus de forêts gérées durablement. D'ici fin 2016, elle n'utilisera plus de bois exotique.

En mutation. Après quelques années, Debret escaliers a renoué avec le succès. La société compte aujourd’hui 46 salariés et réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 4 millions d’euros. “Notre marché est essentiellement régional. Nous sommes également de temps en temps amenés à aller jusqu’en région parisienne et avons attaqué le marché belge il y a un peu plus d’une année.” La raison en est simple : l’entreprise a su s’adapter aux mutations du marché. “Nous travaillons toujours le bois, mais aussi l’acier, l’inox. Notre métier s’est largement professionnalisé et nous ne sommes plus des artisans.” Autre point essentiel, l’entreprise a su se positionner sur le moyen/haut de gamme, avec des tarifs étudiés pour des escaliers en bois massif.
Encore plus qu’auparavant, l’entreprise Debret affiche son côté familial avec les trois enfants de Mme Debret qui travaillent maintenant dans l’entreprise à des postes stratégiques : “Laetitia est responsable du bureau d’études et Mathieu, directeur commercial. Jessica est quant à elle directrice générale.
Si Mme Debret pourrait faire valoir ses droits à la retraite, elle a cependant encore quelques projets à mettre en place avant de céder définitivement l’affaire à ses enfants.

Des bois sélectionnés. Depuis de nombreuses années, l’entreprise Debret sélectionne les bois qu’elle travaille auprès de fournisseurs sélectionnés. “Nous avons tout fait pour avoir la meilleure qualité, il n’y a pas de compromis“, souligne Marie-Lise Debret.
Aujourd’hui, de plus en plus de clients sont sensibles à l’environnement et beaucoup de salariés ont pareillement la fibre écologique. “Nos clients ne veulent plus de bois des forêts équatoriales, ils nous demandent du bois de forêts gérées durablement.
Pour faire face à ces demandes, Mathieu Debret, le directeur commercial, a trouvé du bois en Asie, “un bois blanc répondant aux tendances déco actuelles et surtout géré de manière durable“. En plus des chênes et hêtres européens, Debret escaliers propose de l’hévéa. En procédant ainsi, l’entreprise, qui jusqu’à récemment employait 75 % de bois exotiques, en utilise aujourd’hui moins de 50 %. “D’ici fin 2016, nous avons décidé de ne plus proposer de bois exotique du tout“, affirme Mme Debret, bien décidée à montrer l’exemple et à faire évoluer les mentalités.