De nouveaux défis pour la Fédération départementale de l’énergie

Elections municipales obligent, la Fédération départementale de l’énergie du Pas-de-Calais renouvelle ses membres et son conseil d’administration. L’occasion de faire un point sur ce qu’est cette institution et les enjeux auxquels elle doit faire face dans les années à venir.

La FDE62 a de nouvelles missions, se pose dorénavant des questions en rapport avec les énergies renouvelables.
La FDE62 a de nouvelles missions, se pose dorénavant des questions en rapport avec les énergies renouvelables.
D.R.

La Fédération départementale de l’énergie renouvelle actuellement son comité syndical. Les 3, 5 et 7 juillet, elle ira à la rencontre des nouveaux maires afin de présenter ses missions.

Créée en 1995 en tant qu’autorité organisatrice de la distribution d’énergie reconnue par la loi, la Fédération départementale de l’énergie du Pas-de-Calais (FDE 62) est la seule fédération de France à rassembler l’ensemble des communes de son département. C’est la deuxième plus importante après celle d’Ile-de-France. «Notre fédération regroupe 893 communes à l’échelle du département. Nous sommes comme une grande intercommunalité à vocation unique», présente Michel Sergent, président de la FDE 62.
L’entité s’est constituée dans le but de peser plus de poids dans un monde où produire de l’énergie est de plus en plus fluctuant et difficile. «Depuis 20 ans, notre regroupement se finance grâce aux fonds collectés sous la forme de contributions par les distributeurs d’énergie.»
Il faut savoir que les communes sont propriétaires des réseaux, qu’elles ont pour obligation d’en assurer l’entretien, de veiller à leur modernisation et à leur préservation. «Nous intervenons auprès de nos adhérents dans le cadre de leur mission de contrôle, mais aussi dans leur enfouissement. Nous sommes également intervenus, à de nombreuses reprises par le passé, dans l’aide à la création des réseaux d’éclairage public des petites communes notamment», développe Michel Sergent.
Le patrimoine départemental est de 10 000 km de réseau électrique moyenne tension, 11 400 km de réseau basse tension, 12 000 postes de distribution, mais aussi 5 970 km de canalisations de gaz.

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La FDE 62 a de nouvelles missions. Se posent dorénavant des questions en rapport avec les énergies renouvelables.

De nouveaux enjeux. Reste que les choses évoluent et que la FDE doit faire face à un contexte énergétique en constante évolution. Ses missions restent les mêmes − il s’agit d’accompagner les communes dans la préservation et la sécurisation du réseau −, mais, dorénavant elle doit également renforcer les contrôles de la qualité de l’électricité comme du gaz.
«Nous avons également à revisiter les contrats de concession qui sont vieillissants, tout en apportant plus de services, comme les groupements de commandes», poursuit le président.
D’ici le début de l’été, la FDE doit lancer des appels d’offres dans le cadre d’un groupement d’achat de gaz, afin de pouvoir analyser les offres en septembre et mettre ce dispositif en service au 1er janvier 2015 : «Nous avons déjà de nombreuses collectivités intéressées.»
Suivra, au 1er janvier 2016, la mise en place d’un groupement de commandes pour l’électricité. «En nous regroupant, nous avons plus de poids et de meilleurs tarifs. A titre d’exemple, avec les volumes et la mise en concurrence des opérateurs, sur Paris la FDE a réussi à faire baisser le prix de 22%.»
Le nouveau mandat s’ouvre également sur les questions de maîtrise de l’énergie : «Nous devons trouver une position sur la question des énergies renouvelables et sur la question des services intelligents, notamment les compteurs de type Smart Grid et Linky.» 
Alors qu’une liste vient d’être constituée avec des élus des communes du département, d’ici la mi-juin la Fédération mettra en place un nouveau comité syndical. L’équipe en place aura ensuite à assurer sa mission dans la continuité de ce qui a été fait pendant 20 ans.