De l'autre côté de la Manche
Ryanair s’attend à une perte historique
En raison des conséquences économiques de la crise sanitaire mondiale sur le trafic aérien, Ryanair, la compagnie aérienne britannique à bas prix, s’attend à connaître la pire année de son histoire. Le transporteur irlandais a enregistré une perte de 306 millions d’euros au troisième trimestre de son exercice entre octobre et décembre, alors qu'il avait réalisé un bénéfice de 88 millions d’euros sur cette même période l'année précédente. Le chiffre d’affaires trimestriel de la compagnie affiche une dégringolade de 82%. La compagnie aérienne n’a transporté que 8,1 millions de voyageurs, soit une chute de 78% à un an d’intervalle. Néanmoins, elle compte maintenir un trafic compris entre 26 et 30 millions de passagers sur l’exercice comptable qui s’achèvera fin mars. Ryanair a annoncé, le 26 janvier dernier, la suppression de ses frais de changement de vol pour les voyageurs ayant réservé avant le 31 mars.
Vinci construction décroche un contrat de 200 millions d’euros au Royaume-Uni
Vinci construction, l’entreprise française spécialisée dans la construction et le génie civil, vient de remporter un contrat d’ensemblier EPC (Engineering, Procurement and Construction) auprès du National Grid, le gestionnaire de réseaux de transports britannique. L’accord concerne la construction d'un réservoir de gaz naturel liquéfié (GNL) au niveau de l’île de Grain, située sur la côte est de l’Angleterre. Le réservoir, qui sera doté d’une capacité de 190 000 m3, comportera une cuve interne en acier à 9% de nickel, mais aussi une enceinte externe en béton précontraint, coulé sur place à l’aide de coffrages glissants. Ce projet, dont les travaux de construction s’achèveront en juin 2025, s’inscrit dans le cadre de l’extension de la capacité du plus grand terminal méthanier d’Europe. Il nécessitera un investissement de 200 millions d'euros. Au cours des 15 dernières années, Vinci a assuré la réalisation d’une vingtaine de réservoirs de GNL : deux en Russie et un au Canada.
Asos rachète les actifs d’Arcadia
Asos, l’entreprise britannique spécialisée dans le commerce électronique de vêtements et cosmétiques, rachète les actifs du groupe Arcadia, la société multinationale de vente au détail, dont le siège social est basé à Londres. Cette nouvelle a été annoncée par le Cabinet Deloitte qui gère la faillite d’Arcadia. Dans le cadre de cette acquisition, Asos met la main sur la propriété intellectuelle ainsi que sur les stocks des marques Topshop, Topman, Miss Sefridge et HIIT, sans reprendre les 70 magasins du groupe. Ces derniers fermeront définitivement leurs portes, ce qui engendrera la suppression de 2 500 emplois. Le montant de cette transaction s’élève à 330 millions de livres sterling : 65 millions pour les stocks actuels ou précommandés et 265 millions pour les marques. L'opération permettra à l’acquéreur de renforcer sa stratégie visant à créer une plateforme multimarque. Rappelons qu’Arcadia a déclaré sa faillite en fin 2020 suite à l’échec des négociations concernant un prêt de 30 millions de livres sterling.
BP cède 20% d’un champ gazier à Oman
British Petroleum (BP), la compagnie britannique de recherche, d’extraction, de raffinage et de vente de pétrole, accepte de vendre 20% du champ gazier Bloc 61, basé à Oman, au groupe pétrolier thaïlandais PTTEP. Cette opération, dont le montant s’élève à 2,6 milliards de dollars, devrait s’achever au cours de cette année sous réserve de l’approbation du sultanat d’Oman et de ses partenaires. BP gardera une participation de 40% du Bloc 61, mais aussi le contrôle des opérations d’extraction à l’issue de la transaction. La compagnie pétrolière malaisienne Petronas gardera 10% du Bloc et OQ, la société énergétique d’Oman, 30%. Le Bloc 61, l’un des plus importants projets gaziers au Moyen-Orient, couvre un espace de 3 950 km². Il assure une production quotidienne d’environ 1,.5 milliard de pieds cubes de gaz. Ce dernier est destiné à la consommation intérieure d’Oman. Rappelons que British Petroleum a adopté un programme d’économies de 2,5 milliards de dollars afin de faire face aux conséquences de la pandémie.