DBT-CEV leader pour la borne pour véhicule électrique

Ces trois dernières années, l’électricien brebierois, lauréat pour le prix BPI, a doublé tous les ans son chiffre d’affaires et vient de commencer par installer ses bornes de recharge en Nouvelle-Zélande et en Australie.

© Laurent Ghesquiere

Récemment, Hervé Borgoltz se trouvait encore à Barcelone où il a participé  au salon EVS du véhicule électrique. «C’est très important, voire indispensable d’y être, explique le dirigeant de DBT-CEV. C’est là qu’on observe l’état de l’art pour préparer l’avenir. On rencontre les constructeurs automobiles, les concurrents, etc. » Sur ce salon mondial qui se tient tous les deux ans, cette PME de Brebières qui emploie 80 salariés en France a tenu son stand sur le pavillon des entreprises françaises emmenées par Ubifrance.

Spécialisée à sa création en 1990 dans la fabrication de transformateurs électriques, DBT-CEV est passée depuis quelques années à la production de bornes de recharge pour véhicule électrique. A ce jour, quelque 100 000 points de recharge sont équipés des bornes DBT-CEV, dont 10% en France. Ce début d’automne, la PME est partie à la conquête de «nouveaux marchés» en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Hervé Borgoltz ne dissimule pas ses ambitions : consolider sa position de leader européen. Ces trois dernières années, l’activité a doublé tous les ans avec un chiffre d’affaires ayant atteint 16 millions d’euros en 2013. Et le dirigeant n’entend pas arrêter en si bon chemin. Le cap est mis sur 30 à 35 millions l’année prochaine. Un succès qu’Hervé Borgoltz attribue à la qualité des bornes de recharge DBT-CEV. «L’une des pièces les précieuses sur un véhicule électrique c’est sa batterie. Pour en prolonger la durée de vie plusieurs paramètres interviennent, dont la qualité de la borne de recharge.» Chez DEB-CEV, on affirme aussi concevoir les bornes sous différents standards. Aujourd’hui deux normes de borne de recharge semblent l’emporter : la norme japonaise appelée CHAdeMO qui permet une recharge rapide, la norme allemande que l’Union européenne a préféré au standard français. D’ailleurs le dirigeant de DBT-CEV déplore «le manque de soutien politique pour faire du lobbying à Bruxelles afin de faire adopter le standard français».

Quel que soit le standard qui pourrait s’imposer, chez DBT-CEV on affirme «avoir une grosse avance» pour concevoir la borne correspondante. Le développeur de solutions de recharge est un des acteurs clés de Fastincharge, un projet européen de développement d’une solution de recharge de véhicules sans fil, par induction.