Darmanin en Corse pour préparer la venue de Macron fin septembre

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a expliqué mercredi aux maires corses, réunis en assemblée générale à Ajaccio, qu'il était présent pour préparer la venue prévue...

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin (d) et le président autonomiste de l'exécutif Gilles Simeoni, le 13 septembre 2023 à Ajaccio, en Corse © Pascal POCHARD-CASABIANCA
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin (d) et le président autonomiste de l'exécutif Gilles Simeoni, le 13 septembre 2023 à Ajaccio, en Corse © Pascal POCHARD-CASABIANCA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a expliqué mercredi aux maires corses, réunis en assemblée générale à Ajaccio, qu'il était présent pour préparer la venue prévue fin septembre du président Emmanuel Macron.

"Je suis chargé de vous dire que je prépare le déplacement du président de la République qui viendra à la fin du mois de septembre sur l'île de Beauté", a déclaré le ministre.

Le président viendra à l'occasion des commémorations des 80 ans de la libération de la Corse et il "aura l'occasion de s'exprimer devant vous, devant les Corses, sur les conclusions peut-être provisoires d'une année de discussions institutionnelles", a-t-il précisé.

Gérald Darmanin souhaite "faire remonter directement au président de la République ce qu'il (leur) semble important ou pas à mettre en avant".

"Nous avons deux lignes (rouges): la Corse dans la République et pas deux catégories de citoyens sur le territoire national mais entre ces deux lignes, il y a une immense possibilité et un immense champ d'évolution", a-t-il assuré.

"S'il y a évolution institutionnelle, ça n'est pas pour se faire plaisir", "c'est parce que nous considérerions collectivement que sans ça, nous ne pouvons pas améliorer la vie des Corses", a ajouté le ministre, précisant que l'évolution pourrait aller "jusqu'à la fabrication de la norme, ce que certains appellent autonomie".

"Il faut profiter de ce moment pour ne pas faire que de la réforme institutionnelle mais pour simplifier", a-t-il dit, estimant qu'il y a "une mauvaise organisation institutionnelle" et qu'il faut "sans doute imaginer quelque chose de plus simple, de plus efficace".

"Ce qui m'intéresse pour les Corses", "à côté de l'autonomie législative, politique qui reste encore à discuter", "c'est l'autonomie agricole, c'est l'autonomie énergétique, c'est éviter d'envoyer ses déchets dans d'autres pays", a énuméré Gérald Darmanin.

"La politique ce n'est pas l'idéal (..) c'est toujours le faisable", a-t-il également prévenu, rappelant qu'il faut faire "adopter un compromis politique institutionnel par les 3/5e du Congrès".

"Nous vivons un moment que nous savons particulier, un moment important et certainement décisif", a déclaré de son côté le président autonomiste du conseil exécutif Gilles Simeoni, assurant que "les uns et les autres" ont fait "les efforts indispensables pour que la paix, qui est précieuse, soit enracinée" et "nous avons la volonté de construire ensemble une perspective qui soit celle du progrès, du développement et de l'émancipation".

Après l'agression mortelle en prison en 2022 du militant indépendantiste Yvan Colonna et des manifestations violentes qui avaient suivi, le gouvernement avait ouvert la possibilité de discussions pouvant "aller jusqu'à l'autonomie".

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