Dans les allées, fleurissent les créateurs d’entreprise

Bien sûr, au salon Créer il y a les exposants qui trouvent qu’il n’y a jamais assez de monde et que c’était quand même mieux avant. Mais si les visiteurs sont moins nombreux qu’avant, ceux qu’on croise dans les allées sont tous unanimes sur la pertinence de l’offre et l’utilité de l’événement. Croisée du côté du bar, Laure est passée très récemment du statut de salariée à celui de chef d’entreprise. Cette créatrice de 43 ans a en effet sauté le pas début 2016, après avoir découvert le salon l’année dernière. Une visite qui lui a ouvert de nouveaux horizons. «J’avais très mal préparé ma première visite sur le salon, ce qui est une erreur. Mais, malgré tout, elle m’a permis de vraiment concrétiser l’envie que j’avais de créer mon entreprise et de me faire un quotidien surmesure. Je suis repartie du salon avec les idées beaucoup plus claires, et j’ai notamment découvert l’existence des réseaux d’accompagnement, que j’ignorais totalement. Du coup, j’ai été suivie par la BGE pour la création. Leurs conseils ont été très précieux sur les démarches à suivre et les erreurs à éviter. Le salon m’a vraiment aidée à mûrir ma démarche.» Aujourd’hui chef d’entreprise, c’est donc en habituée que Laure est revenue cette année sur le salon, pour rencontrer des infographistes et récolter quelques informations bien précises. Une visite éclair qui lui permettra peut-être de prêter quand même une oreille à quelques conférences, des moments où «on apprend beaucoup», assure-t-elle. Mêmes sourires et même son de cloche du côté des deux “Sophie”, deux salariées dans le domaine du juridique, qui tiennent à garder leur anonymat. Et pour cause : leur employeur n’est pas encore au courant des projets de ses deux salariées, qui veulent s’associer pour monter une entreprise dans l’immobilier. «Nous sommes venues l’année dernière au salon, un peu par hasard. On avait à peine commencé à évoquer notre projet commun. Et puis, cette première visite a planté une petite graine, qui a germé depuis. Cette année, on est revenues avec une idée bien plus précise de ce que nous voulons faire. Nous avons trouvé tous les interlocuteurs dont nous avions besoin sur le salon. C’est très motivant et c’est un gain de temps énorme ! D’autant plus qu’on tombe sur des interlocuteurs qu’on ne serait pas allées voir spontanément, et qui se révèlent indispensables. Notre projet se porte donc très bien et pourrait voir le jour dès le début de 2017 !» Croisés également sur le salon des étudiants et une jeune diplômée, avides de se renseigner sur le milieu des start-up régionales… Dix ans après son apparition, le salon Créer a encore quelques belles graines à faire germer.