Pôle emploi
Dans l’arrondissement de Laon, une dynamique de l’emploi à poursuivre en 2023
L’arrondissement de Laon, le plus peuplé de l’Aisne avec 155 351 habitants en 2019, voit son nombre de demandeurs d’emplois baisser dans toutes les catégories d’âges en 2022. Les directeurs des deux agences Pôle emploi du territoire, basées à Laon et à Chauny, veulent poursuivre sur cette voie cette année et contribuer au retour à l’emploi d’un maximum de personnes.
L’année
2022 a été celle d’une baisse du nombre de demandeurs d’emploi
dans l’arrondissement Laonnois. Youssef El Grimat et Christelle
Winter Abadie, directeurs respectivement des deux agences Pôle
emploi du secteur, celles de Laon et de Chauny s’en félicitent.
« Nous comptons 15 036 demandeurs d’emploi en
catégories A, B et C au 31 décembre 2022, 9 070 pour l’agence
de Laon et 5 966 pour celle de Chauny, rappelle Youssef El
Grimat. Ce chiffre de demandeurs d’emplois est en baisse de 6%
et pour la catégorie A qui concerne les demandeurs d’emploi sans
aucune activité, c’est -8%. Nous sommes à un meilleur niveau que
la moyenne régionale qui est de -5,6% toutes catégories confondues
et de -7% pour la catégorie A. »
Un marché de l’emploi dynamique
Les deux directeurs notent que le marché de l’emploi a été dynamique et que pour toutes les catégories d’âges, les indicateurs sont à la baisse. 4 323 offres d’emplois ont été déposées en 2022 dans les deux agences. « Nous avons veillé à rapprocher le plus possible les demandeurs d’emploi des entreprises à travers des événements sur site, des portes ouvertes et nous avons eu aussi des entreprises qui jouent le jeu et nous font confiance », explique la directrice du Pôle emploi de Chauny.
L’une des clés qui permet la baisse du nombre de demandeurs d’emploi réside dans la formation : 4 111 demandeurs d’emploi ont bénéficié d’une formation en 2022. La société Actemium à Chauny a ainsi recruté une ancienne informaticienne sur un poste de maintenance en chaudronnerie. « Nous avions retenu son profil à la suite d’une journée portes ouvertes pour laquelle Pôle emploi nous a bien aidés parce que nous ne trouvions personne », témoigne Bertrand Grabowski de l’entreprise Actemium. Une formation spécifique a été développée pour cette demandeuse d’emploi, aujourd’hui engagée par l’entreprise.
« Nous ne sommes pas là pour dire que tout ce que fait Pôle emploi est formidable mais ces chiffres récompensent ce que nous essayons de mettre en place comme les parcours de remobilisation pour les demandeurs d’emplois de longue durée (plus de douze mois) qui représentent encore la moitié de nos inscrits, pour les demandeurs d’emploi qui résident dans un quartier politique prioritaire de la ville, ou pour les demandeurs d’emploi en situation de handicap », précise le directeur du Pôle emploi de Laon.
Les
équipes de Pôle emploi veillent particulièrement à valoriser les
compétences des demandeurs d’emploi par rapport à la réalité du
marché du travail. « Nous allons parfois très loin dans ce
domaine parce qu’on valorise aussi ce qu’on appelle les
compétences transférables, explique Christelle Winter Abadie.
Si nous avons en entretien une personne qui nous dit qu’elle
s’investit dans une association et qu’elle y organise des
événements, ou qu’elle dépose chaque jour ses enfants à
l’école, c’est quelque chose de valorisable. Les entreprises
recherchent des personnes qui ont d’abord du savoir-être, de
l’envie et des capacités organisationnelles. Et nous développons
ensuite des solutions de formations spécifiques avec l’entreprise. »
Une veille particulière sur les métiers en tension
Pôle emploi veille à apporter une réponse particulière aux métiers en tensions de recrutement, notamment dans l’hôtellerie-restauration, dans la santé et l’aide à la personne, le bâtiment, le transport et l’industrie. « Nous sélectionnons des profils de personnes qui peuvent être employés immédiatement par ces entreprises, nous communiquons ces profils aux entreprises et nous donnons des offres d’emploi aux demandeurs chaque jour, c’est un suivi resserré », explique la directrice du Pôle emploi.
Diogo Da Silva, arrivé de Paris à Laon, cherchait un poste dans la restauration et n’est ainsi resté au chômage que quelques semaines avant d’en trouver. « L’employeur partait sur une embauche à temps partiel et en CDD, le demandeur d’emploi souhaitait au moins un CDI, nous avons orienté l’employeur vers un Contrat initiative emploi, permettant d’avoir une aide financière à l’embauche et cela a déclenché le recrutement en CDI, après une semaine d’immersion dans l’entreprise », précise Youssef El Grimat.