Dans l'Aisne, l'hôtellerie et la restauration font face à une baisse d'activité

L'hiver est difficile à passer du côté des restaurants et des hôtels, c'est le constat alarmant réalisé par l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie de l'Aisne (Umih 02). Jean-Marie Serre, son président, s'en est alarmé lors d'une récente réunion qui a eu lieu en préfecture de l'Aisne, autour du préfet Thomas Campeaux et en présence des services des impôts, de l'inspection du travail, du Medef, de la CPME ou encore de la Fédération du bâtiment.

« Nous avons fait un point de situation sur les trois derniers mois, développe Jean-Marie Serre. Le mois de novembre a été mitigé pour les restaurateurs et surtout pour les cafetiers qui ont fait face à une fréquentation timide de nos établissements. Le mois de décembre a été nettement meilleur avec la reprise des repas de groupes et de collègues de travail et à l'approche de Noël, les traiteurs ont bien fonctionné. En janvier, des restaurateurs prennent un peu de vacances mais les échos que nous avons sont négatifs. Seuls les traiteurs sont sollicités et travaillent grâce aux cocktails des cérémonies de vœux. »

Une véritable baisse d'activité est relevée avec une clientèle de bureau en semaine qui a fortement diminué selon les professionnels. « Dans le même temps, il y a une hausse des prix des énergies et des matières premières, donc tout cela avec moins d'activité et parfois des loyers qui augmentent et sont trop élevés, note Jean-Marie Serre, président de l'Umih 02. On voit de très belles affaires dans le département qui tournaient bien et qui sont en redressement judiciaire. »

Certains restaurateurs doivent encore également rembourser leur Prêt garanti par l’État (PGE), contracté durant la crise Covid. Avec tous ces éléments, l'hiver est donc difficile à passer pour les professionnels. « C'est le problème d'un département comme le nôtre qui n'est pas du tout touristique l'hiver même si on s'en sort mieux en été, note le président. L'inquiétude est la même au niveau national de toute façon et Thierry Marx, notre président national, est préoccupé lui aussi. »

La Saint-Valentin doit permettre aux restaurateurs de bien travailler avant le retour des beaux jours. Autre notre d'optimisme, les métiers de l'hôtellerie et de la restauration continuent d'intéresser. « Nous avons eu un carrefour des métiers à Laon réunissant plusieurs collèges des environs pour un total de 650 élèves et une cinquantaine d'entre eux ont montré un réel intérêt pour nos métiers et l'envie de s'y engager, explique Jean-Marie Serre. La voie de l'apprentissage peut être une voie de réussite et pas du tout une voie de garage comme on le croit encore. Il y a une montée en compétence, ce n'est plus seulement passer son CAP mais aussi un brevet professionnel, un BTS, un master pourquoi pas en tourisme pour élargir encore son champ de compétences. »