Danny Fournier, la recherche de l’excellence

La réussite actuelle de Danny Fournier tient à un échec vécu il y a quelques années : «Avec mes camarades, nous comparions nos résultats à nos CAP, j’ai été le seul à ne pas l’avoir, je me suis dit alors qu’il fallait que je me bouge», se souvient-il. Il repassera son diplôme, cette fois avec succès. Le début d’une belle trajectoire. La passion de Danny Fournier, depuis toujours, c’est la cuisine. D’expériences en rencontres, parfois renommées, il acquiert un savoir-faire et lance son activité en 2019 dans la commune de Dommartin-lès-Toul. Julie, son épouse, quitte son emploi pour mener avec lui cette aventure entrepreneuriale. Danny Fournier, de par la qualité de ses prestations et son talent, se forge une bonne réputation, dans le Landerneau local, entre mariages et réceptions. «Cela m’est arrivé de travailler 24 h/24, il faut savoir ce que l’on veut et s’en donner les moyens», affirme-t-il. Lors du premier confinement, il met en place des livraisons de village en village.

Progresser pour transmettre

Danny Fournier passe régulièrement des concours. «Pour progresser, ne pas être dépassé, transmettre des idées à mes collaborateurs», affirme-t-il. De ses premiers podiums et accessits au meilleur apprenti régional, à la coupe du meilleur fromage de tête jusqu’au championnat d’Europe de la meilleure terrine de lapin, il a été en lice au Jeune Chef Traiteur, au Chef Traiteur et deux fois au grand prix de France de la charcuterie, dont cette édition 2022 à Nancy. Quand l’intéressé en décrit minutieusement tout le déroulé de préparation en amont, on prend conscience de l’investissement au quotidien. «Tout cela, c’est à côté du travail», précise celui qui est coaché par Sébastien Zozaya, Meilleur Ouvrier de France Charcutier Traiteur. MOF, justement Danny Fournier en nourrit l’ambition. «Mais pas pour l’heure, c’est trop tôt. J’ai vu des gens divorcer tellement ils étaient investis pour y arriver, il faut trouver le moment propice, je suis encore jeune.» Il mène sa barque de chef d’entreprise, ayant repris la boucherie historique de Toul, La Centrale. Sur ces deux affaires, aux côtés de Julie et lui, treize collaborateurs - dont trois apprentis -. Une vie de passion, on vous disait.