Dispositifs de soutien

D’un printemps de crise à un autre en Moselle...

S’il est un élément faisant la quasi-unanimité dans la sphère entrepreneuriale, c’est la densité des mesures d’accompagnement et de soutien de l’activité économique, via le massif et tentaculaire plan France Relance. Déclinées à l’échelle de la Moselle, elles continuent à se mettre en place. L’heure est aujourd’hui à ouvrir les portes de l’après-crise. Il faut l’anticiper. Avec un horizon : 2030. Quand relance se marie avec mutation. Des process multibranches sont amenés à changer de visage, portés par les transitions écologique, numérique, énergétique. Entre autres.

Soutien aux entreprises en difficulté, relance de l'économie locale, bâtir la Moselle économique de 2030 : le triumvirat de France Relance Moselle.
Soutien aux entreprises en difficulté, relance de l'économie locale, bâtir la Moselle économique de 2030 : le triumvirat de France Relance Moselle.

Qu’il semble loin et proche à la fois ce printemps 2020, où le monde, la France, la Moselle entraient dans un tunnel inconnu, jalonné d’embûches et d’incertitudes. Rapidement, les conséquences de la crise sanitaire se sont faites sentir sur le monde économique. Il y eut un volet d’urgence dans les premiers mois de crise, puis le lancement d’un plan inédit et jamais vu, à partir de septembre 2020. Il porte bien son nom : France Relance. Pour aider les acteurs économiques à surnager dans cette tempête, mais aussi pour être un tremplin dans ce qui est appelé «l’après». 

Des données colossales 

Depuis un peu plus d’un an, les chiffres sont impressionnants, à la mesure de l’ampleur du séisme vécu, et dont les effets systémiques comportent une bonne part de mystère à court, moyen et long terme. Depuis le printemps 2020, en Moselle, l’activité partielle a représenté 16 453 demandes pour plus de 168 000 salariés, soit 69 % des effectifs salariés du département. L’activité partielle de longue durée s’est cristallisée autour d’une quinzaine d’accords validés. Le fonds de solidarité a été accordé à 19 069 demandes pour 155,56 M€ d’aide, soit une aide moyenne de 8 157 €. Les prêts bénéficiaires par l’État (PGE) ont bénéficié à 7 015 entreprises, pour 1,157 Md€ de prêts, dont 88,47 % accordés à des TPE. Enfin, le report des charges sociales a été de 112,9 M€, soit un taux d’impayés de 5,6 %. Ces dispositifs évoluent au fur et à mesure de l’avancée dans la crise, s’adaptent, se modulent. D’autres apparaissent, généraux ou plus spécifiques à un secteur, un type d’activité. 

Travailler les multiples mutations à venir

Depuis ce 31 mars est apparu un nouveau plafond de prise en charge des coûts fixes pour les TPE/PME fermées administrativement ou appartenant aux secteurs du plan tourisme. Les aides couvrent 70 % des pertes d’exploitation pour les entreprises de plus de 50 salariés et 90 % pour celles de moins de 50 salariés, dans la limite de 10 M€ sur l’année 2021. Également, un dispositif a été mis en place pour compenser les stocks invendus. L’aide concerne les commerces de l’habillement, de la chaussure, du sport, de la maroquinerie, qu’ils soient fermés ou non, et qui ont pu accumuler des niveaux de stocks plus importants que l’an passé, sans possibilité de les écouler, en raison de la nature saisonnière des produits. L’aide forfaitaire représente 80 % du montant de l’aide touchée au titre du fonds de solidarité de novembre 2020, de l’ordre de 6 000 € par commerce en moyenne. Les leviers de soutien s’inscrivent à l’horizon d’une décennie. Un défi majeur. On en mesure encore que les prémices. La période qui va succéder à celle de la Covid-19 répond à un impératif : une co-construction dans l'intelligence collective. 

1,157
C’est le montant, en milliard d’euros, des PGE accordés aux entreprises mosellanes
depuis un an.