D’ici 2020, 1 000 emplois créés sur la zone de l’Alouette

L’annonce officielle des entreprises qui s’implanteront sur le parc de l’Alouette a été faite récemment devant un parterre de journalistes et de représentants du monde économique. La zone de l’Alouette passera de 66 à 141 hectares avec plus d’un millier d’emplois à la clé.

Les élus d’Aix-Noulette, Bully-les-Mines et Liévin ont tour à tour pris la parole pour évoquer cette extension de la zone. ©ACT'Studio
Les élus d’Aix-Noulette, Bully-les-Mines et Liévin ont tour à tour pris la parole pour évoquer cette extension de la zone. ©ACT'Studio

Au début des années 1970, alors que l’activité minière est en phase de ralentissement sur le territoire lensois et liévinois, les élus décident de créer un parc d’activités dans le but de compenser les pertes d’emploi induit par la fermeture des puits de mine. En 1972, le parc de l’Alouette est créé sur le territoire de Liévin, avec, dès l’origine du projet, une réserve foncière sur les communes de Bully-les-Mines et d’Aix-Noulette pour de futures extensions. Visionnaires, les élus du territoire avaient bien compris la position privilégiée de cette zone, rebaptisée zone industrielle au début des années 1980, grâce à la loi sur la décentralisation. En effet, elle est située au cœur des Hauts-de-France, sur une zone regroupant 100 millions d’habitants dans un rayon de 350 kilomètres. «Avec sa desserte autoroutière particulièrement favorable, l’Alouette a rapidement attiré des investisseurs. Les premiers, les historiques, l’Imprimerie artésienne et les Cheminées Philippe, ou encore Europate (Cérélia), sont toujours présents sur la zone», souligne Sylvain Robert, président de l’Agglomération de Lens-Liévin. Grâce à un prix foncier compétitif par rapport aux territoires concurrents, de nombreuses entreprises les ont rejoints et, à ce jour, la zone d’activités est occupée par 37 entreprises, une majorité de PME et de TPE qui emploient environ 1 000 salariés.

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L’extension de la zone d’activités se fera le long de la rocade minière A21. Elle portera la surface à 147 hectares.©ACT’Studio

Histoire d’une extension

Au début des années 2000, la gestion des zones d’activités du territoire passe, par le biais de la loi Chevènement, sous le giron des intercommunalités qui ont récupéré la compétence développement économique. «Dès 2001, nous avons décidé de lancer une étude concernant l’ensemble des zones d’activités du territoire, avec comme principal objectif de les dynamiser et de créer de l’emploi», se souvient le maire d’Aix-Noulette, qui a suivi une à une les étapes du développement de l’Alouette depuis sa création. De cette étude, il était ressorti que la zone de l’Alouette disposait d’un atout de taille : la proximité immédiate avec l’A21 et la liaison avec l’axe Calais-Reims et, par extension, son accès à l’autoroute A1. Reste que pour être plus attractif, le parc avait besoin de nouvelles surfaces disponibles pour attirer des investisseurs. «En 2007, nous avons décidé de lancer l’extension de la zone de l’Alouette et avons confié cette mission à la SEM Territoires 62», poursuit le président de l’Agglomération. En 2008, une première extension de 10 hectares s’était accompagnée de la création de pistes cyclables, d’un nouvel éclairage public et de l’agrandissement de la voirie. Aujourd’hui, le projet consiste à étendre la zone de 81 hectares, ce qui porte la surface totale de l’Alouette à 147 hectares. Une bonne nouvelle pour l’emploi sur le territoire : «entre 1 000 et 1 300 seront créés sur le parc», insiste Sylvain Robert.

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Sylvain Robert, président de l’Agglomération de Lens-Liévin, a indiqué que l’objectif de cette extension était de donner une nouvelle dynamique à la zone. ©ACT’Studio

Les implantations

En septembre 2016, le chantier d’extension a démarré, avec la création de la voirie, la construction d’un bassin de rétention et la pose des réseaux d’assainissement, de la fibre et l’enfouissement des lignes haute tension. Actuellement, cinq investisseurs ont fait l’acquisition de foncier et, dans les mois à venir, les travaux de construction de leurs bâtiments va commencer. Parmi eux, Primelog, Virtuo Industrial Property, La Poste Immo, Mercedes-Benz et Iveco. Primelog va construire un centre de distribution XXL de 100 000 m2. Son projet est conçu pour accueillir des grandes entreprises porteuses de développement économique et créatrices d’emploi. Entre 500 et 1 000 emplois seront créés dans cet entrepôt logistique réservé à des géants du e-commerce. Virtuo Industrial Property, également appelé V. Park, est un développeur spécialisé dans le développement de projets immobiliers logistiques. Il proposera des entrepôts de dernière génération, réglementés ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement) et créera entre 180 et 230 emplois. Le groupe La Poste développera une plateforme multiflux (colis et courrier) de 10 000 m2. L’établissement emploiera 200 personnes et aura une capacité de traitement de 18 000 colis par jour. Il assurera la distribution des colis sur une large zone du bassin minier, tout en proposant aux entreprises du secteur une offre de livraison Colissimo à J+1.

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De nombreux représentants du monde économique et des journalistes étaient présents à la présentation des entreprises qui s’implanteront sur la zone de l’Alouette dans les années à venir. ©ACT’Studio

Mercedes-Benz est déjà présente sur la zone d’activités, mais la concession Gorias a besoin d’un local plus fonctionnel pour se développer. La construction d’un nouveau bâtiment, plus moderne et spacieux, s’accompagnera de la création d’une dizaine d’emplois. La SAS Cinquemani – Iveco a pour projet la construction d’un bâtiment labellisé «Site pilote point gaz», avec un atelier répondant aux normes ATEX, capable de recevoir les véhicules équipés des nouvelles technologies GNL et GNC. Six emplois seront créés. LA SARL CPTLV (Contrôle technique poids lourd du Valenciennois) fera construire un bâtiment de 1 000 m2 dédié aux contrôles techniques des poids lourds et des véhicules légers. L’entreprise créera 4 emplois. Dans le même temps, la Communauté d’agglomération a décidé de construire un château d’eau de 4 000 m3 et de 40 mètres de haut. Il permettra d’assurer durablement l’alimentation en eau potable du territoire. Il reste certes du foncier disponible, mais il est indéniable que la construction des premiers entrepôts créera une dynamique qui pourrait bien attirer d’autres investisseurs.