Société basée à Lille

Crime Science Technology au service de la sécurité intérieure des Etats

Après une longue carrière dans la police scientifique, Cosimo Prête décide d’enfiler sa casquette d’entrepreneur. Il crée Crime Science Technoly (CST), qui développe et commercialise, entre autres, des sécurités pour les pièces d’identité et les billets de banque. Zoom sur cette pépite de la sécurité siégeant en Hauts-de-France.

 Cosimo Prete et Philippe Hourdain, président de la CCI, lors de la remise du Trophée Lezdex. © CST
Cosimo Prete et Philippe Hourdain, président de la CCI, lors de la remise du Trophée Lezdex. © CST

«Nous concevons des technologies pour un monde plus sûr.» C’est avec ces mots que Cosimo Prete, fondateur et dirigeant de Crime Science Technology, définit l’activité de son entreprise. En effet, la société, dont le siège social est basé à Lille, officie dans l’industrie de la sécurité intérieure des Etats. En d’autres termes, elle conçoit des procédés novateurs pour la révélation des traces permettant l’identification des criminels et développe des sécurités pour reconnaître en un clin d’œil les pièces d’identité et les billets de banque falsifiés.

«Les technologies que nous développons sont à destination des gouvernements. Nous travaillons dans le monde très fermé des GovTech. Nous ne sommes que dix dans le monde» confie le fondateur qui a une longue carrière dans la police scientifique. La force de Crime Science Technology réside dans le fait que l’entreprise est capable de faire le pont entre la recherche fondamentale de haute volée et l’industrie. «Nous avons 43 brevets délivrés dans 30 pays et 42 brevets en cours de validation» se félicite le dirigeant.

Des technologies majeures

À ce jour, Cosimo Prete et ses équipes ont développé deux technologies majeures. «La première technologie que nous avons développée, c’est une technologie qui permet de révéler les empreintes des criminels en haute résolution» simplifie Cosimo Prete. Ce qui est révolutionnaire, c’est que ce procédé ne détériore pas l’ADN contrairement à la méthode à la poudre et au pinceau ou à la super glus. Pour développer ce bijou de technologie, il a fallu 5 ans de recherche et développement et un investissement de 100 millions d’euros. Aujourd’hui, cette technologie est utilisée dans une trentaine de pays.

Ensuite, l’entreprise a décidé de se tourner vers la sécurisation des documents d’identité. «Généralement, la police n’a que cinq secondes pour savoir si un document d’identité est un vrai ou un faux. Ce temps est très court et ne permet pas de faire une vérification détaillée» explique le fondateur. Alors, Crime Science Technolgy a développé un plastique sécurisé et une encre sécurisée. Entre le développement et le déploiement de la solution, cinq ans se sont écoulés, une prouesse. «Comment ça marche ? Si vous mettez votre carte d’identité sur une surface claire, le fond est vert, si vous la déplacez sur une surface foncée le fond est rouge. On peut donc vérifier que c’est un vrai document en quelques secondes à l’oeil nu» partage simplement Cosimo Prete.

90% du chiffre d’affaires à l’export

Ainsi, le nouveau passeport australien va être équipé de cette solution. «Nous allons également entrer dans la conception de la carte d’identité allemande et dans celle du passeport turc» complète le dirigeant. CST réalise 90% de son chiffre d’affaires à l’export, mais l’entreprise nordiste espère à l’avenir passer davantage de partenariats avec le gouvernement français.

À présent, l’entreprise va se pencher sur une technologie qui décèle rapidement les faux billets de banque. Le prototype vient de sortir des cartons. Crime Science Technology, une pépite de la cybersécurité, qui a encore de nombreux projets pour rendre notre monde plus sûr.