Créer dans l’économie sociale et solidaire
Comment fonctionne l’économie sociale et solidaire ? A qui s’adresset- elle ? Quels en sont les acteurs et à quelles aides peut-on prétendre ? C’est à travers des témoignages que ces questions ont été abordées au cours d’un débat dans le cadre du Mois de la création-reprise d’entreprise.
Une petite salle de l’espace Dewailly pleine, pour le débat sur l’économie sociale et solidaire que la direction au développement économique d’Amiens Métropole a mis en place dans le cadre du Mois de la création-reprise d’entreprise. Une vingtaine d’étudiants en BTS (brevet de technicien supérieur) assistant manager au lycée Saint-Rémi d’Amiens a fait le déplacement pour assister à cette présentation. Il faut dire que celle-ci est directement liée à leur unité de valeur (UV) sur la création d’entreprise. Devant ces jeunes et quelques curieux, des témoins sont venus expliquer leur démarche, leur philosophie et leurs difficultés. Ainsi, Jean-Pierre Motte, directeur de Synapse Picardie, combat la fracture numérique en recyclant des ordinateurs destinés à la réforme, cédés à prix modique à des personnes bénéficiaires des minima sociaux.
Financement et accompagnement
Ce service est accompagné de formations à l’informatique de base et à l’utilisation du réseau internet. Fabien Doremus est le gérant du Télescope d’Amiens, le nouveau média d’informations en ligne, qui vient de voir le jour dans la capitale régionale. Aldo Lamour est le responsable de la société A feu doux, spécialisée dans le catering, soit l’élaboration et la mise à disposition de nourriture lors d’événements culturels. Une sorte de traiteur solidaire.Tous ces témoins ont abordé de manière concrète leur expérience dans le domaine de l’économie sociale et solidaire. Pour compléter leurs témoignages, des responsables de Somme initiative et Claude Valazek, directeur de Picardie active, deux structures spécialisées dans le financement et l’accompagnement des créateurs d’entreprise. Ces deux aspects sont en effet essentiels dans une création et bon nombre de questions ont concerné cette thématique, tout comme le projet, la motivation des créateurs, leurs appréhensions, le besoin d’argent ou le statut de SCOP (société coopérative ouvrière de production). Une manière de créer et d’entreprendre autrement, en ayant un état d’esprit désintéressé et tourné vers les autres. Mais il reste encore du chemin à faire pour convaincre et susciter des vocations car, sur la vingtaine d’étudiants présents, seuls quatre d’entre eux se sont dit convaincus et prêts à étudier un engagement dans l’économie sociale et solidaire.