Crédit du Nord : «notre modèle est pertinent»

 

 

 

«Nos résultats sont bons, ils traduisent une tonicité de l’action commerciale, c’est un élément fort chez nous. L’accent que nous avons réaffirmé en 2013, c’est d’aller au contact des clients. Dans un contexte incertain, ils ont besoin d’être réassurés et sont à la recherche d’expertise et de conseil. Ce qui tombe bien parce qu’avec la proximité, l’écoute, le conseil et l’expertise sont dans l’ADN de la banque. Cela nous confirme dans notre conviction que notre modèle est pertinent et que c’est ce qu’attendent nos clients.» Tel est le regard que Philippe Aymerich jette sur l’exercice 2013, «une année marquée par beaucoup d’attentisme sur le marché des particuliers, comme en témoigne une logique d’épargne très marquée, avec le bémol qu’est le crédit habitat avec (…) une vague de renégociations très importante, surtout en première partie d’année, et sur celui des entreprises qui ont tendance à reporter leurs investissements quand elles le peuvent».  

Et le directeur général du Crédit du Nord de confirmer ce regard par plusieurs chiffres, tels que le PNB («notre activité au quotidien») en progression de 3,4% à 1,939 Md€, un RBE (reflet du PNB et d’une gestion «serrée») en hausse de 11,2% à 711,7 M€, et autres indicateurs tels que le fonds de commerce (hausse de 2,9% des clients particuliers à 2,158 millions, de 1,4% des professionnels à 228 200, de 1,2% des entreprises à 47 300), les encours dépôts clientèle à 30,894 Mds€ (+ 4,5%), les encours d’épargne gérée à 25,390 Mds€ (+ 2,2%), ou encore des encours crédits clientèle en légère baisse de 0,5% à 35,480 Mds malgré la distribution de 3,5 Mds de crédit à l’habitat aux particuliers (+ 4,3%) et de 2,8 Mds€ de crédits d’investissements ou de crédit-bail aux entreprises.

«Dans sa région historique qu’est le Nord-Pas-de-Calais, et même si elle est très mature, le Crédit du Nord se développe également», peut se féliciter Philippe Merviel, directeur régional région Nord Métropole avec, ici aussi, un fonds en commerce en hausse, clients particuliers + 1,9% à 450 000, professionnels + 2,3% à 36 200, et entreprises + 0,6% à 4 500, et même un encours de crédit positif à + 0,8%, une spécificité régionale. Pour autant, reconnaît Philippe Merviel, «la tendance n’est pas très bonne et la demande des entreprises est très faible en matière d’investissements».  

S’il fait le constat d’attentes et de comportements des clients qui changent, avec une explosion depuis deux ans des contacts par Internet mobile, smartphones et tablettes, constat qui incite à la poursuite de l’adaptation multicanale, Philippe Aymerich n’entend pas départir l’établissement qu’il dirige depuis janvier 2012 de son approche très marquée clients et ciblée proximité, qualité de service et expertise. On ne change pas de modèle quand il est gagnant. «Nos clients apprécient la grande constance et la grande cohérence de notre positionnement. Le Crédit du Nord n’est pas une banque de stop and go, mais s’inscrit vraiment dans la durée.»