CPF déjà prête pour l’innovation nutritionnelle
L’année 2013 annonce une évolution à la fois pour le groupe Nestlé et l’usine CPF d’Itancourt. A partir de janvier 2013, le site va produire les 15 nouvelles recettes préparées depuis trois ans par l’industriel. Moins de sucre et moins de sel, une alimentation plus équilibrée sont les messages lancés pour cette nouvelle année.
Tout est déjà prêt, y compris le plan de communication média. Le packaging est prêt à entrer en action dès janvier prochain. L’usine d’Itancourt a effectué les derniers tests sur ses lignes de production. Les 280 employés de l’usine Cereal Partners France ont aussi été formés pour ce que le groupe agroalimentaire présente comme « la rénovation la plus spectaculaire jamais réalisée sur les céréales pour enfants ». Il s’agit, aussi rapidement que possible pour l’industriel suisse, de prendre de l’avance sur ses concurrents en termes nutritionnels. « Nous allons lancer 15 nouvelles recettes. Nous allons réduire de 20 % les sucres sur tout le portefeuille enfants et adolescents », affirme Laure Jolly-Zarrouk, nutritionniste pour Nestlé, dont l’usine CPF est le fournisseur privilégié.
Moteur de l’offre actuelle
Les céréales de petit déjeuner Crunch verront leur taux de sucre baisser de quelque 31 %, les céréales pour enfants Chocapic, numéro un chez les enfants, subiront aussi une baisse de cet apport sucré de 22 %. Cette évolution en termes nutritionnels est une donnée constante dont se vante le groupe. « Chez CPF, nous sommes engagés dans une démarche d’amélioration nutritionnelle constante. Il y a régulièrement une réduction des teneurs en sel et sucre », poursuit la nutritionniste. Ainsi, le sodium a été réduit de 43 % depuis 2003 et le sucre de 10 %. L’autre grande révolution se situe dans l’introduction de blé complet. Une révolution amorcée depuis 2005, avec des céréales constituées à 100 % de blé complet. Si le groupe ne fait que suivre les recommandations des organismes de santé publique, il se vante aussi d’en être le fer de lance et la principale amorce sur un marché hautement concurrentiel. « Nous sommes vraiment moteur sur l’offre actuelle. Nous allons les inciter à nous suivre », lâche-t-elle. Et ce, d’autant que Nestlé tient à proposer de plus en plus de blé complet dans ses produits.
Trois années de R&D
Évidemment, cette évolution a impliqué un travail en amont. Trois années de recherche et développement ont été nécessaires au groupe pour parvenir à ce lancement. Le coût de cette recherche ne peut pas être fixé. Toutefois, cela aurait nécessité près de 77 000 heures en R&D. « Nous nous donnons les moyens pour ce genre d’opérations », note Laure Jolly-Zarrouk. Une fois cet aspect déterminé, il a fallu aussi adapter cela au rythme de production de l’usine. « Le plus compliqué a été la prise en main avec tout un aspect paramétrage », explique Yannick Bader, chargé de production. Les opérateurs de production ont reçu une formation spécifique pour les nouveaux produits et une utilisation différente de leurs machines. « Nous avons revu tous les paramètres de séchage », poursuit-il. « Les essais sur les céréales Nesquik ont commencé en octobre 2011 », rappelle alors Jonathan Combs, directeur du site. Quant à la partie chocolat, elle a été testée à la fin du mois d’octobre. Dès le début d’année prochaine, l’usine sera donc capable de sortir et conditionner ces nouveaux produits. Tous savent qu’une phase d’adaptation sera nécessaire, mais le groupe veut conserver son avance dans le domaine nutritionnel et ne baissera pas sa cadence. Bien au contraire, l’apport de vitamine D dans la quinzaine de nouvelles recettes et un blé complet de plus en plus présent doivent consacrer un groupe qui détient 19 % des parts de marché dans ce domaine d’activité.