Coup de jeune sur le carnaval de Nice

Le carnaval de Nice a débuté samedi par un grand défilé d’ouverture réunissant autour du Roi et de la Reine quelques-uns des chars des corsos, ainsi que des batailles de fleurs, pour une...

Défilé du char du Roi lors du carnaval de Nice, le 17 février 2024 © Valery HACHE
Défilé du char du Roi lors du carnaval de Nice, le 17 février 2024 © Valery HACHE

Le carnaval de Nice a débuté samedi par un grand défilé d’ouverture réunissant autour du Roi et de la Reine quelques-uns des chars des corsos, ainsi que des batailles de fleurs, pour une édition placée sous le signe du rajeunissement.

Après avoir déambulé sous un soleil quasi-estival et devant des tribunes bien garnies, ces chars devaient reprendre du service, cette fois au complet, dans la soirée pour le premier corso illuminé de la quinzaine. Le carnaval se terminera le 2 mars par l’incinération en mer d’une réplique en bois de Sa Majesté le Roi.

Le thème choisi pour ce 139e carnaval de Nice, celui de la "pop culture", participe à l''opération de rajeunisssement de l'événement. Y figurent notamment une Reine aux airs de Marilyn Monroe dans "Sept ans de réflexion" et la fameuse scène de la bouche d’aération soulevant la robe de l'actrice ou encore le Roi incarné par Luke Skywalker, l’un des personnages de la saga "Star Wars".

Ce coup de jeune, "une nécessité" selon la directrice du carnaval Caroline Constantin, se concrétisera avec plusieurs nouveautés, comme une K-Pop Night le 1er mars autour de la variété coréenne, l’ajout d’une tribune sur la promenade des Anglais où l’ambiance, promet la directrice, sera encore "plus festive", ou la participation d’influenceurs tels que Cyprien à la création des chars.

Alors que la municipalité, qui organise en régie directe cette manifestation depuis 2019, annonçait début février un taux de réservation en hausse de 15% par rapport à l’an dernier, la jauge du carnaval est passée dans le même temps de 18.000 à 22.000 places.

L’an dernier, la billetterie avait rapporté à la ville 2,5 millions d’euros, auxquels il faut ajouter 300.000 euros de partenariats avec des entreprises, pour un budget de sept millions d'euros et, selon la mairie, des retombées économiques supérieures à 30 millions d’euros. Les tarifs des places vont de sept à 28 euros.

Cette année 200.000 spectateurs sont attendus dans les rues de la ville pour ce carnaval, l’un des plus célèbres au monde avec ceux de Rio et de Venise.

Après la crise sanitaire du Covid-19 qui avait écourté l’édition 2020, empêché celle de 2021 et réduit la jauge de celle de 2022, le carnaval de Nice était revenu à une capacité normale l’an dernier, pour ses 150 ans.

Créé en 1873, il n’avait également pas pu se tenir lors des deux guerres mondiales ainsi qu’en 1991 lors de la guerre en Irak.

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