Coup de chaud sur le déni
Le début de la fin ! Le mois de mai a été le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale. Le rapport mensuel sur le climat mondial de l’Institut européen Copernicus, présenté la semaine dernière est plus qu’anxiogène.
Un état de fait accentué par un autre rapport publié dans la revue «Earth System Science Data» réalisé par une soixantaine de chercheurs s’appuyant sur les méthodes du Giec (Groupe d’experts environnemental sur l’évolution du climat), les experts climat mandatés par l’ONU. Il alerte (de nouveau) sur une hausse des températures de 0,26°C en une dizaine d’années menaçant l’objectif de limiter le réchauffement bien en dessous des 2°C.
En mai dernier la température moyenne a été de 15,91 °C soit 1,52 °C de plus que la moyenne de 1850-1900. Une température moyenne la plus élevée jamais enregistrée. Du jamais vu ! Canicules mortelles, sécheresses, inondations massives sont aujourd’hui notre lot quotidien. «Notre planète essaye de nous dire quelque chose mais nous ne semblons pas l’écouter. Nous battons des records de température à l’échelle mondiale et nous récoltons la tempête. L’heure de la crise climatique a sonné. Il est temps de se mobiliser, d’agir et d’obtenir des résultats», assure Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU.
Bien sûr la prise de conscience se veut réelle mais cela ne suffit plus. Le terme décarbonation n’a jamais autant été prononcé et les actions des acteurs économiques dans ce sens font la Une de l’actualité de l’écosystème entrepreneurial. Force est de constater que cette urgence indéniable apparaît tout simplement balayer d’un revers de la main tant les intérêts individuels s’en mêlent. «Croissance et écologie : deux visions inconciliables ?» sera le thème d’une table ronde de la future soirée d’été du Medef de Meurthe-et-Moselle le 20 juin. Une nouvelle fois, cette interrogation sera posée. On en est encore là !
Le temps n’apparaît plus aux interrogations ni à l’opposition de ces deux termes. L’heure des choix a sonné ! Le déni ambiant, cet égoïsme suffoquant généralisé risque d’être tout simplement dévastateur. «Nous ne sommes pas seulement en danger, nous sommes le danger», résume Antonio Guterres. Tout est dit...